Pourquoi Halloween pour parler de burn-out ? 

La question m’a été posée lors de mon troisième live halloweenesque, et j’en remercie encore son auteure, elle est intéressante, bien plus profonde que les fausses idées mercantiles véhiculées par les média… 


Version à écouter

Si j’ai longtemps cherché LA série, l’univers référence pour parler de burn-out, la date a très vite été une évidence : Halloween !
Cette fête folklorique où les morts sont de sortie est une belle occasion de de mettre la lumière sur les Working Dead et autres Marcheurs Blancs, pour mieux rappeler qu’ils ne devraient être de sortie que pour ce rendez-vous celtique et pas au quotidien et de façon épidémique, comme c’est devenu le cas avec l’épidémie de burn-out. 
 
Pour une fois qu’on met le côté obscur sous les projecteurs, profitons-en pour rappeler que oui le burn-out c’est moche, mais c’est en le regardant en face qu’on peut mieux le (re)connaître pour l’éviter et se préserver 😉 
 

 

Petit intermède culturel… 

Halloween est celte en réalité, pas plus américain que le Père Noël n’est un gros monsieur rouge (avant que Coca ne repackage les fêtes de Noël…) : c’est l’ancien nouvel an, avant qu’on ne change la date pour le 31 décembre, mais aussi la fête des morts et du dieu de la mort Samhain, la version païenne de la Toussaint, qu’on appelait simplement Samhain avant qu’elle soit nommée « veille de la Toussaint » ou Halloween (All Hallow’s eve).

La coutume voulait qu’on se déguise en mort et qu’on allume des lanternes pour faire fuir les fantômes, mais aussi qu’on rende hommage aux défunts.

Fin  de la parenthèse, mais c’est bien de réajuster il y a encore trop de fausses idées véhiculées par les média et autres offres commerciales qui réduisent Halloween à déguisements et bonbons…

Si on regarde plus au fond qu’en est-il ?

Incarner la mort, la regarder en face, et la faire fuir. 

En soit c’est une belle métaphore du burn-out je trouve.

Déni et désinformation sont les deux vecteurs de l’épidémie de burn-out, aussi Halloween est devenu mon RDV de sensibilisAction préféré ! 
L’occasion de regarder les burn-outés en face.
Ceux qui disparaissent sans laisser de traces, sans pot de départ, et à qui on pense rarement à porter des fleurs, vite oubliés, vite enterrés…
 

Ce sont des vies grillées, des corps zombifiés, cassés, brisés, vidés, cramés.

Mais ce n’est pas une raison pour le laisser dans l’ombre, ou éviter le sujet en ne parlant que bonheur au travail, concept non entendable par une personne en état de stress chronique ou de burn-out.

Comme la mort en fait… 


Clin d’oeil à Et tout le monde s’en fout, qui illustre merveilleusement mon propos

C’est pour ça que je profite d’Halloween pour faire passer mon message de sensibilisAction.

A un premier degré parce que si j’ai horreur des films de zombies ce sont de bonnes « mascottes » pour illustrer le burn-out, très parlantes pour les jeunes générations auprès desquelles j’interviens, mais aussi pour rappeler que se transformer en mort vivant ne devrait être que pour le folklore d’Halloween, pas à longueur d’année avec des épidémies de burn-out et des couloirs hantés de Working Dead qui seront vite oubliés une fois arrêtés…

Et si on s’intéressait aussi à ces morts qui ne le sont pas vraiment, mais pourtant réellement détruits de l’intérieur ?

Qui porte des fleurs aux morts vivants ? 

« Il n’y avait personne pour mon départ »

La phrase a été prononcée dans le documentaire « La mécanique burn-out« , et résonne douloureusement pour de nombreux burn-outés.

Ceux évacués de leur lieu de travail.
Ceux qui un matin n’ont pas pu l’atteindre.
Ceux qui ont choisi de ne pas y retourner.

Détruits. Cassés. Et désespérément seuls, avec des proches désemparés. 

Qui ne s’est jamais interrogé sur sa propre mort, et cette idée vertigineuse que la vie va continuer, sans nous ? 
Normal me diras-tu, mais toujours assez effrayant dans la remise en cause de sa valeur et son existence…
Le burn-out c’est pareil.
Effacées de l’organigramme, gommées de l’entreprise, des personnes bien souvent surinvesties sont écartées de l’échiquier.
Et le jeu continue, toujours aussi destructeur. 

Si on appuyait sur pause ? 
Si on regardait le burn-out en face ? 

Retirer le masque de normalité.
Retirer les masques de performance, de SuperFection, de bonne petite fille appliquée, de surinvestie surchargée… 

Avant que le masque ne s’incruste, devienne un déguisement permanent, qui nous ronge de l’intérieur et nous transforme en mort vivant…

Winter is coming… 

Autre fait intéressant : Halloween, ou Samhain, c’est l’ancien nouvel an celtique, l’occasion de rendre hommage aux morts, mais aussi le début de l’hiver… tu sais, ce Winter qui is coming depuis pleeeeeeeeein de saisons… Et si on avançait nos résolutions pour choisir la préservAction ?

D’autant que les résolutions du nouvel an… franchement déjà survivre à Noël c’est bien, pourquoi se rajouter une dose de pression ?  Savais-tu qu’en plus d’avoir été repackagé par Coca Cola Noël est à ce point une injonction stressogène que sa préparation figure dans les événements stressants évalués par la très sérieuse échelle de Holmes et Raye ? Pas super élevé niveau stress mais quand même ! Il est temps de Game of Thrown sur la préparAction de cette fin d’année imposée 😉 
 
Mission préservAction, avec pour l’occasion une nouvelle quête dont tu es le héros (ou la Khaleesi) : 
 


Le replay de mon Facebook Live, à infuser & diffuser sur la page Facebook d’EfferveScience

Mission Game of Thrown pour ce live halloweenesquePour les plus visuels j’ai bien sûr sketchnoté mon live en préparAction 😉 

Se préparer à l’hiver pour ne pas se transformer en zombie : tout un programme à découvrir ici !

Parce que pointer du doigt ou de la baguette l’épidémie de Working Dead ne fait pas plus de magie qu’un babyfoot ou qu’une invasion de bisounours, de même qu’imposer l’esprit festif de Noël ne fonctionne pas quand on est d’humeur halloweenesque, alors qu’il EXISTE des solutions pour échapper à l’invasion !

Je pensais les connaître en tant que scientifique, quand j’enseignais la médecine préventive (on ne rit pas…), mais il m’a fallu un troisième burn-out pour enfin comprendre que le cerveau ne fait pas tout, la physiologie non plus, mais que la préservAction est un je(u) bien plus vaste et personnel, une quête dont tu es le héros, ou la Khaleesi, sur laquelle je peux te montrer la voie !

Le voile est fin entre ces masques effrayants, ces Marcheurs Blancs envahissants et la réalité du burn-out… 
Mes 3 vies grillées, mon côté « zombie » depuis que mon corps refroidit au lieu de surchauffer quand il est malade, souvenir de la grosse hypothermie de l’épisode 2 de mes burn-out, et ces Marcheurs Blancs qui guettent encore, pour mieux me rappeler qu’on n’est jamais vraiment à l’abri, et que Winter, toujours, is coming… et que même si maintenant je know beaucoup sur le burn-out, je reste, comme Jon Snow, dans la Garde, sur mes gardes, jamais vraiment à l’abri d’un nouveau burn-out, entrepreneurial ou mumpreneurial cette fois…

Alors à défaut de « fêter » Halloween j’ai fait ma mission depuis 3 saisons de sortir mes dragons en cette journée de sensibilisAction pour te montrer la voie de la préservAction avec cette année une nouvelle formAction : Mission Game of Thrown 

Parce que trop de vies sont encore consumées par le stress, brûlées de l’intérieur comme ces citrouilles qui nous rappellent que la mort existe, et le burn-out aussi. 

Mais qu’on peut dompter la flamme, jouer avec elle, la fuir quand elle est trop forte, l’apaiser quand elle est trop chaude, l’éteindre avant qu’elle nous consume, la rallumer quand on s’est brûlé, en faire une bougie, en faire un flambeau, se former, et informer. 

C’est ma quête, c’est ma mission, c’est aussi la tienne : la préservAction ! 

Pour qu’Halloween ne soit plus qu’une fête et plus une invasion… 

A toi de jouer, et surtout : prends soin de toi !