Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Olivier Demouth, pratiquant et enseignant en yoga du son, auteur du magnifique livre « Yoga du son » et co-fondateur du Sommet des Sons Guérisseurs.
Nous allons parler yoga du son évidemment, mais aussi du pouvoir de la vibration du son pour libérer les états figés polyvagaux : tout un programme !
Pour découvrir l’interview c’est ici :
Retrouver Olivier sur son site | sur sa chaîne YouTube
Et comme à notre habitude on continue l’aventure et on fait le plein de ressources dans l’article associé 🙂
Yoga du son mode d’emploi
Le yoga du son peut sembler un peu mystérieux, et peu connu.
Il est basé sur le travail de la voix, et bonne nouvelle : il est très facile d’accès, encore plus grâce au travail d’Olivier.
Voici une première vidéo introductive :
Le yoga du son est une invitation à se réapproprier sa voix, d’une manière différente de notre utilisation quotidienne, pour un voyage corporel, une exploration.
On va commencer par jouer avec la vibration du son « mmmmmm » :
Explorer le « Mmm » et jouer avec sa voix
Une première rencontre vibratoire avec sa voix, ensuite on peut aller plus loin, et on en reparlera, avec le chant des voyelles et le chant diphonique, et/ou bien s’accompagner d’instruments pour accompagner sa voix, et explorer le champ fascinant de la sonothérapie.
Une belle première introduction en complément des vidéos qui vont émailler cet article : LE livre d’Olivier :
Le pouvoir des voyelles
C’est la spécialité d’Olivier : le chant des voyelles, ou comment chaque voyelle va vibrer et résonner différemment en soi.
Une introduction au chant des voyelles
J’ai eu le plaisir d’explorer le chant des voyelles (entre autres) dans la formation d’Olivier « Voix médecine de l’être« , mais tu peux aussi goûter un premier aperçu dans la formation gratuite sur le chant des voyelles à découvrir en bas de cette page 😉
Voici à quoi ça ressemble :
Ma synthèse du chant des voyelles, issu de la formation « Voix médecine de l’être« ,
et que nous explorons ensemble entre autres outils de régulation du système nerveux dans ma formation « AWARE »
Ou pour une représentation plus détaillée et enrichie, un extrait du livre, que tu peux retrouver sur sa page de présentation :
Cartographie du corps énergétique et émotionnel, issue du livre « Yoga du Son » d’Olivier Demouth
C’est CE schéma précisément qui m’a donné envie de contacter Olivier, et de l’inviter sur cette chaîne et sur ce site : ces mots « décristalliser » et « harmoniser ». Pour moi ils résonnent comme un super pouvoir polyvagal pour sortir des états subis, et tu sais combien j’aime partager des outils pour sortir des états subis 🙂
La vibration du son va jouer sur le mouvement, comme une onde sur la surface d’un lac, ou la serviette qu’on agite après une session à la plage : on va ressentir comment la vibration se promène dans le corps, comment elle circule librement ou comment parfois elle se retrouve bloquée, signe qu’il est temps de décristalliser par le pouvoir du son.
Il y a des sons qui aident spécifiquement à décristalliser, notamment les « souffles sonores » que tu vois sur ce joli schéma récapitulatif (ou sur mon dessin à gauche), et qui pourront aider à libérer les nœuds, et toute la dimension émotionnelle qui y est associée, voire en creusant plus profond les notions traumatiques qui peuvent être à l’origine de blocages…
Sur le pouvoir de guérison de la vibration
Le son va remettre du mouvement sur les différentes strates de l’organisme, en passant par le système nerveux, notamment grâce au travail du souffle qui active le système parasympathique dans les souffles prolongés, quand le chant diphonique sera plus (ortho)sympathique.
Un bon moyen de s’apaiser par le son ?
Utiliser les sons ouverts, comme le « O » ou le son « Ou » qui sont particulièrement doux et enveloppants, maternants, pour créer un cocon de relâchement :
Méditation guidée avec le son O avec Olivier
Sketchnote d’une masterclass d’Olivier sur le chant des voyelles
Musique et alchimie
Les participant.e.s de POWER le savent : j’ai une (autre) passion pour l’alchimie, et sa quête d’harmonie, d’alignement et d’unité.
On part de la matière (l’âme à tiers) et on va là aussi décristalliser et délier la matière pour remettre là encore du mouvement, que ce soit pour des pierres, des végétaux ou bien directement sur l’alchimiste lui-même avec le Grand œuvre.
On peut complètement utiliser les instruments et le son pour remettre ce mouvement et dissoudre la « colle » qui nous emprisonne dans la « prison de faire » et servir de « dissolvant universel » pour retrouver l’unité initiale.
C’est une quête qu’on retrouve dans de nombreuses pratiques musicales à travers le monde, dans toutes les traditions depuis la nuit des temps, que ce soit dans les chants Icaros des cérémonies chamaniques, dans les kototamas ou les chants traditionnels de différents pays.
C’est une quête universelle d’harmonie qu’on retrouve dans des intervalles particuliers, comme l’octave ou la quinte, dans les différents instruments à travers le temps, ou dans le chant diphonique (encore lui, on y viendra) 🙂
Ce travail du son est donc là dans nos racines, et l’alchimie en est une voie (et une voix) parmi tant d’autres, pour reconnecter à une forme de conscience élargie qu’on retrouve dans le travail du son dans l’induction de la transe notamment, mais avec certaines précautions (dit la fille qui a été diagnostiquée bipolaire et internée suite à des pratiques alchimiques) :
Les choses à savoir avant de tenter une transe chamanique par la musique
Les warnings étant posés, il y a moyen de créer de très belles inductions par le son, et c’était notamment le propos de la formation « voix médecine de l’être » que j’ai suivie avec Olivier l’année dernière.
Voici un exemple de voyage musical, d’autant plus puissant qu’il mélange la voix (avec du chant diphonique) et les instruments avec le tambour chamanique :
Exemple d’induction au tambour et chant diphonique
On peut même aller plus loin en ajoutant des psychotropes en plus du son, comment l’avait évoqué le Dr Liaudat au dernier sommet des sons guérisseurs, avec la douceur de la musique en plus de pouvoir des psychotropes (à tester accompagné.e, attention).
Un champ d’exploration musicale qui rejoint mon interview de Nico Milantoni l’année dernière, lui qui parlait de « traitements musicamenteux » et nous partageait sa pratique de la méthode Hipérion qui régule le système nerveux avec des séquences de musicothérapie spécifiquement étudiées pour :
Pour retrouver l’article associé à l’interview
Alors la médecine de demain : peut-on dire qu’elle sera musicale, ou ne sera pas ?
Explorations du pouvoir du son
Il y a en tout cas tout un travail en cours sur la vibration avec la sonothérapie ou les protéodies ou tout le travail où le son est vecteur de changement pour sortir des blocages de notre histoire avec le yoga du son, le chant des voyelles et le chant diphonique… et oui : on y vient !
La magie du chant diphonique
Le chant diphonique est absolument fascinant, c’est quand on entend un bourdon avec des fréquences supplémentaires en plus de la note de base, comme nous l’a si joliment montré Olivier dans l’interview. Je ne sais pas pour toi, mais j’ai toujours trouvé ça magique 😀
Sur la magie du chant diphonique
Le chant diphonique, outre son caractère hypnotique (en tout cas pour moi), a des vertus physiologiques certaines, à commencer, pour parler TPV, par faire gagner en flexibilité vagale en activant le système sympathique choisi de mobilisation de l’action :
Les bienfaits du chant diphonique
Le chant diphonique c’est mon nouveau challenge avec Olivier, à travers sa formation dont tu peux découvrir des extraits ici (mini-formation offerte), ou dans cette vidéo tutorielle pour t’aider à entendre tes harmoniques (bon courage, c’est plus complexe que le chant des voyelles) :
Pour commencer gratuitement le chant diphonique c’est ici
Enfin Olivier nous offre la conclusion la plus polyvagale qui soit puisqu’il nous parle de la magie de l’émerveillement sur la physiologie, un effet « waouh » qu’on peut trouver à travers le chant diphonique mais pas que, et qui est scientifiquement étudié pour ses bienfaits. On parle de « awe » en Théorie Polyvagale, et on le retrouve dans les pratiques proposées par Deb Dana dans Ancré notamment, ou dans ma formation AWARE.
Une belle façon d’alimenter notre quête de lien, ce lien tellement essentiel à la corégulation et à la quête de bien-être et d’harmonie 🙂
Petite introduction à la TPV d’après Deb Dana, et son invitation à la connexion
Pour la version longue et les ressources associées c’est dans cet article
Et pour mettre en pratique le yoga du son, et continuer l’aventure que nous avons commencé avec cet article et cette interview, je te laisse avec cette dernière vidéo et ses quatre pratiques pour bien commencer le yoga du son :
Pour continuer l’aventure :
Le site web d’Olivier | Sa chaîne youtube |Ses formations & accompagnements
Et si tu veux m’entendre vocaliser et pratiquer avec moi, c’est dans AWARE,
ma nouvelle formation pratique pour réguler son système nerveux 🙂
Bien sûr je termine sur une note musicale 🙂