J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Yannick Alain à l’occasion de la sortie de son livre « Les gentils aussi méritent de réussir« , et ça a été l’occasion d’aborder pleeeeeein de questionnements sur la notion de contribution et de sa valorisation, que je vais explorer un peu plus dans cet article. 

Mais déjà : l’interview !

Les 3 énergies de la gentillesse 

Ce que j’aime bien dans ce livre c’est qu’il a plein de trilogies, qui en plus sont visuelles, donc j’en ai fait quelques illustrations, à commencer par les niveaux de manifestation de la gentillesse : 

D’après « Les gentils aussi méritent de réussir » de Yannick Alain, Jérôme Hoareau et Delphine Castellani

Gentillesse bien ordonnée commence par soi-m’aime. 
Chaque niveau a son piège, et le premier est de s’oublier. Or c’est en commençant par soi qu’on peut ensuite donner aux autres de façon altruiste, proactive ou sociétable, que ce soit par des actions individuelles ou collectives, en tant que philanthrope, aventurier ou leader.

C’est même un vraie quête de je(u) là encore, car pour franchir les niveaux il faut être un vrai GAMER : 

D’après « Les gentils aussi méritent de réussir » de Yannick Alain, Jérôme Hoareau et Delphine Castellani

Dans les règles du je(u) de la gentillesse on a donc :

  • Gratitude,
  • Acceptation,
  • Motivation,
  • Ethique et
  • Responsabilité 

Et ce qui est super c’est que chacun.e peut jouer à son niveau avec ses possibilités et ses talents pour semer des petites balles jaunes dans le monde, pour reprendre l’image d’une vidéo que j’utilise souvent pour parler de Théorie PolyVagale

 

Ensuite vient l’audace de se créer les opportunités de contribuer et d’impacter, puis l’inspirAction du leader qui va ouvrir de nouvelles voies, comme les soeurcières à haut potentiel qui vont partir en quête de plus d’écologie personnelle et sociétale pour vivre plus en accord avec leurs valeurs

Et tout ça gracieusement ? Ou pas 🙂 

 

Créer son terrain de je(u)

J’ai fait deux grosses formActions quand je me suis lancée dans l’infopreneuriat : l’Académie Zérolimite de Martin Latulippe et la NeuroBusiness School sur la partie vente et proposition de valeur où j’étais moins à l’aise, avec Yannick et David. Et ça m’a suffit.

Je suis infiniment reconnaissante à Martin de m’avoir fait découvrir le monde de l’infopreneuriat. Il m’a ouvert les portes d’un nouvel univers (l’infini et au-delà bien sûr !), et sa formation est est tellement riche que j’ai déjà toutes les clés pour appréhender ce nouvel univers, qui ne l’est en fait plus vraiment maintenant,et qui ressemble beaucoup en terme de compétences à ce que je faisais en tant que conceptrice pédagogique, mais à l’échelle internetionale.

Martin m’a montré la voie de l’infopreneuriat, et ce que j’adore avec lui, Yannick, David et les ninja de la NBS, c’est qu’elle est loin des formules toutes faites. C’est avant tout une quête de soi, une quête de Je(u), et si ça demande du temps et des réajustement c’est toujours avec mon précieux carnets de notes AZ, et quelques expérimentActions, que j’ai pu écrire une quête infopreneuriale à ma façon. D’ailleurs il me reste des chapitres à explorer, notamment la case « auteure » en ce moment, où mon carnet m’a bien aidée à contacter les éditeurs pendant que j’anticipais la com par une campagne de financement (ça c’est ma touche de je(u) et les précieux conseils de ma stratège Flora Clodic-Tanguy).

Je ne sais pas si c’est mon côté zèbre ou l’autre face de mon atypisme qui me fait prendre du recul face à la collectionnite aigüe de formActions et événements en tous genres (hmmm et pourtant, c’est typiquement un trait efferveScient ça…). Ou alors je ne me suis pas remise de LA scène où François Lemay jette toutes ses notes de cours 😱#spoiler

Les conseils de Martin, Yannick, David sont précieux.
Leurs contenus sont d’une richesse absolument inestimable, et je ne les remercierai jamais assez de m’avoir ouvert cette nouvelle voie de l’infopreneuriat, MAIS ils sont d’une générosité et d’une gentillesse telles qu’il mettraient des complexes à tous les aspirants gentils qui voudraient contribuer tellement l’expérience qu’ils proposent est énorme en terme de contenu, et je pense que ça n’est pas étranger à l’énormité qu’est devenue ma formation phare POWER ^^ !

Si on prend l’AZ ou la NBS en référence on aurait vite des complexes à se lancer ou à fixer des prix écologiques tant l’expérience est riche dans ces formActions, et je serais assez curieuse de savoir combien d’infopreneurs ont trouvé leur équilibre dans leur nouvelle activité, combien se sont épuisés, combien ont abandonné, ou combien sont encore en train de collectionner les formations, cherchant LA formAction qui leur permettra d’atteindre la réussite promise, celle qu’on voit dans les témoignages et noooooombreuses pubs facebook… (tu sais les « maisons témoins » ou en version geek les masques de SuperFormance)

J’aimerais qu’on prenne bien conscience que les masques de SuperFormance sont aussi courants dans l’entrepreneuriat qu’ailleurs, et plus encore dans la masse grandissante d’entrepreneurs qui veulent vendre aux entrepreneurs LA clé de la réussite (leur réussite devenant donc dépendante des-dits aspirants entrepreneurs, c’est une injonction doublement paradoxale couplé d’une dynamique de bulle, mais ça mériterait une analyse entière…)

Le fait est que mes outils de stress-défense m’ont été très précieux dans cette quête mouvementée qu’est l’infopreneuriat, et si je suis heureuse d’y trouver mon équilibre et mon épanouissement la formule que j’ai mise en place est loin des modèles conventionnels, regroupe plusieurs activités et compétences, et reste une quête de Je(u) permanente.

De plus en plus je réalise, pour moi en tout cas, que l’infopreneuriat est plus vaste que juste les formations, et c’est toute une alchimie que de combiner ses talents pour ajuster son offre et la proposer au juste prix, d’ailleurs j’étais encore en train de clarifier mon offre de coaching il y a quelques jours tellement mes accompagnements sont hybrides entre coaching, mentorat et formAction. Et c’est ok d’avancer petit à petit et de réajuster 🙂 

Malgré tout je dois avouer que j’ai vu planer l’ombre du burn-out plusieurs fois depuis ma reconversion… On se connait trop bien lui et moi pour que je le laisse s’inviter, encore plus depuis que j’ai les clés de lecture de POWER, mais je m’interroge sur l’étendue du burn-out entrepreneurial, que j’avais déjà évoqué dans cet article.
Si le salariat à pris pour beaucoup de salariés cramés l’apparence du Côté Obscur, on image peu en se lançant dans l’aventure combien la reconversion infopreneuriale peut être challengeante et exigeante, encore plus quand on doit récupérer d’un burn-out… Je crains que la masse grandissante de salariés burn-outés déçus ne deviennent des aspirants entrepreneurs épuisés et désabusés, avec un glissement des stats du burn-out du salariat vers l’entrepreneuriat (déjà très touché même si on en parle moins). Ce qui ferait en plus dire aux entreprises qu’elles progressent dans leur gestion des RPS… ils ont l’art d’avoir une interprétation pour le moins optimiste de leur turn-over…

De plus en plus je réalise que la quête entrepreneuriale est avant tout une quête de sa temporalité, et qu’il n’est pas si évident de devenir indépendante sur les 2 ans qu’offre une rupture conventionnelle ici en France avec un burn-out à remonter (avec en bonus l’arrivée de mon Mini Geek en ce qui me concerne 😅), et je pense que nous sommes nombreux à souffrir de ce que j’appelle le « symdrome des Super Héros »… 

 

Le syndrome « Super Héros »

Je me faisais cette réflexion, et nous en parlons dans l’interview, que les Super Héros donnent l’image que la contribution se doit d’être « bénévole » : soit ils sont nourris/logés comme les X-men, soit de tranquilles héritiers de réussites familiales comme Batman, ou alors ils prennent un job plus ou moins loosif à côté Spiderman ou Superman… et si on l’applique à son projet de « gentil qui veut changer le monde » ça peut vite tourner au sacrifice. Le résultat selon moi de l’évolution judéo-chrétienne du mot « bénévolat » qui signifie à la base « vouloir le bien » en contribution gratuite et souvent sacrificielle… à part avec Iron Man peut-être, et on comprend que Yannick l’ait choisit en modèle 🙂 

Béné-volat. 
Vouloir le bien. 
Suivre ses valeurs.
Les transmettre.

Vision.
Mission.
Transmission. 

A aucun moment il n’est dit que proposer des services mettant à profit nos talents et notre gentillesse devait se faire à titre gracieux, mais ça demande parfois quelques croyances à dégommer, et ça Yannick l’a bien appuyé, quelque part entre le sacrifice religieux et l’image des super-héros qui agissent sans être payés (mais même tout jeunes, mon Mini Geek regarde la Pat’ Patrouille c’est l’exploitation de chiots par un ado lui-même au service de la ville, on commence tôt !)

On ne parle pas de « se vendre » ou de « gagner sa vie » dans la réussite, on parle de contribuer et d’être rémunérée pour ça à notre juste valeur, pour pouvoir continuer à en proposer, de la valeur. 

Graphiste.
Photographe.
Webmaster.
Sketchnoteuse.

En fait j’ai fait presque tous les métiers où on te propose de travailler pour la gloire et la « visibilité » 😅

J’aimais bien payer mes concerts en photos, ça m’a permis de sortir mes premiers livres, et c’était une super ambiance, mais c’est fini tout ça, je suis devenue beaucoup plus sélective face à ces deals qui n’en sont pas toujours, ou alors c’est moi qui les propose, au feeling, à la magie d’une rencontre.

Je ne « suis » pas coach.

J’ai ajouté le coaching à mon cursus de scientifique pour pouvoir accompagner avec ma triple casquette de « coach », mentor et formatrice.

Je ne dessine pas non plus que pour m’amuser, je le fais pour moi et/ou en presta, et bizarrement ça semble encore plus dur à entendre que pour la photo à l’époque 🙃

Mes filtres ?
L’impact, le je(u), et mes valeurs.
Et une dose de magie parfois ✨

On récolte ce que l’on s’aime.

Je sais que mes contenus gratuits nourrissent mes formActions et accompagnements qui me permettent de proposer des contenus gratuits, et c’est parfait ainsi. 

You serve, you deserve. 

Je n’ai pas la juste alternative pour les allergiques à l’anglais hélas, ce qui me vient c’est « un travail se rémunère et un projet s’investit » MAIS justement non : on peut complètement être rémunéré pour sa contribution au monde, et on peut donner avant de recevoir, tout en se créant un terrain de je(u) épanouissant et ressourçant. 

Le cercle vertueux de la gentillesse quand elle devient proactive et sociétale, et quand on s’autorise à déployer nos talents et notre haut potentiel pour les proposer au monde, comme je l’expliquais en transformant l’Ikigai en Triforce pour construire ton terrain de je(u)

 

Une triforce que Yannick a traduit en un « Triangle du sens des leaders qui réussissent » en « Vous, les ressources et la mission », et qui fait un bel écho à cet Ikigai quand il est mis autant au service de son écologie propre que de sa contribution à travers une proposition de valeur ludique et fun !

Et je veux croire que c’est possible, parce que Yannick l’incarne et le transmets, et aussi parce que ces dernières semaines j’ai plus été sollicitée pour parler de comment j’ai créé mon univert atypique et à mon image que pour parler de burn-out, comme quoi les temps changent et les mentalités évoluent 🙂 

Si tu veux suivre le mouvement voici quelques-unes des prochaines dates où j’interviens :

C’était le moment « agenda » et inspirAction, mais aussi ma façon de level up dans mes partages en te proposant de jolies découvertes au passage… Ce qui ne te dispense pas de télécharger ton guide gratuit « Burn-out les règles du je(u) », déjà parce que je l’ai revu récemment, pour le faire passer de Game of Thrones au plus parlant Star Wars ET parce qu’il a une partie sur l’Ikigai dedans 🙂 

Maintenant à toi de jouer :

Quel est ton super pouvoir, Maître du Je(u) 🖖 ?