Je voudrais un bonhomme de neige ☃️
 
Quand l’Analyse Transactionnelle rencontre la Reine des Neiges… ça fait des bonhommes de neige !
 
Le bonhomme de neige c’est une représentation de la structuration des états internes en Analyse Transactionnelle.
 
Idéalement, ça ressemble à ça :
 
 
Avec de bas en haut (bah oui c’est comme ça qu’on construit un bonhomme de neige)
  • L’enfant, siège des émotions et ressentis
  • L’adulte en mode prise de recul et rationalité
  • Le parent et ses principes et son jugement
 
Sauf que quand SuperFormance, SuperFection et la team des injonctions s’en mêlent… on a tendance à perdre LA base, l’enfant en nous 🥺
 
 
C’est la génération Stormtrooper et ses masques de SuperFormance.
C’est l’histoire des injonctions et leurs concours de « maisons témoins ».
C’est toute l’histoire d’Elsa qui se coupe d’Anna mais aussi d’elle-même et de ses pouvoirs…
 
Il y aurait teeeeellement à dire sur La Reine des Neiges d’un point de vue stress-défense et Pleine Confiance…
 
Chiche ?!
 
Alors c’est parti !
 

Ici la version audio (parce que c’est un peu long comme article…) 
 

Et la vidéo pour une démonstrAction illustrée et animée 🙂 
 
 

Elsa : l’histoire d’un GAME OVER

Il était une fois, dans un somptueux château, deux petites filles qui vivaient heureuses avec leurs parents. 
Elles jouaient, riaient, chantaient, dansaient… 
Et là, le drame. 
 
Elsa blesse Anna d’un éclair de glace. 
Panique des parents. 
Fuite en forêt.
 
Et là un gros caillou qui n’a visiblement pas été formé ni au coaching, ni à la psycho, ni à la parentalité positive va donner à Elsa le « conseil » (injonction serait plus juste) de « contrôler » ses pouvoirs, de les cacher et de les craindre.
 
« Cache tes pouvoirs n’en parle pas », ou plutôt, parce que l’anglais est beaaaaaaucoup plus parlant avec la Reine des Neiges : « Conceal don’t feel » / « Masque, ne ressens pas ».
Contrôle tes pouvoirs.
Cache tes pouvoirs.
N’en parle pas.
Ne. Ressens. Pas. 
 

Ou comment Elsa a découvert d’un coup le monde merveilleux des injonctions, des messages contraignants et du faux self… 

Game. Over.
Fin du je(u) pour Elsa.
Fin de l’enfance… 

 
Et va savoir pourquoi le gros caillou a quand même visiblement une formation d’hypnose parce qu’il va aller modifier les souvenirs d’Anna pour « supprimer la magie », tout ce qui a trait aux pouvoirs d’Elsa. Mais laisser le plaisir. Ou le fun en anglais. Et il laisse à Anna son balayage en souvenir (si si tu sais sa mèche blonde, mais je pense que c’est plus pour ancrer la peur chez sa soeur, comme thérapeute il est plutôt vicieux le caillou…) 
 
Anna la joie.
Elsa la peur. 
 
Anna le côté lumineux.
Elsa le côté obscur. 
(oui tu sais j’aime bien jouer avec Star Wars 😉 )
 
Anna le je(u).
Elsa le contrôle. 
 
Anna l’enfant, le plaisir, le fun.
Elsa SuperFection et injonctions, bonus « file dans ta chambre » !
 
De quoi bien partir dans la vie…
(bon et bien sûr qui dit Disney dit qu’elles vont finir orphelines, mais ce n’est pas mon propos ici, et pour le coup les parents survivent relativement longtemps dans ce film)
 

Petit intermède musical à base de bonhommes de neige
(non c’est pas encore Libérée délivrée, mais ça arrive !)
 
 

SuperFection & injonctions

Conceal.
Don’t feel. 
Be the good girl… 
 
Masque.
Contrôle.
Cache.
Ne ressens pas.
 
On en rajoute ?
 
Hmm pas sûre on a déjà bien de quoi tuer l’enfant de n’importe qui là… 
 
 
 
Sois forte.
Sois parfaite.
Fais plaisir.
Fais des efforts.
Dépêche toi. 
 
Ils venaient déjà de l’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne, et participent graaaaaaandement à tuer l’enfant en nous… 
 
Si en plus on rajoute un « Ne ressens pas », un « Ne sois pas un enfant », un « Ne fais pas », ce qu’on appelle les injonctions de notre « Ogre intérieur » en Analyse Transactionnelle (oui on mélange AUSSI La Reine des Neiges et Shrek ici), forcément ça finit par un craquage.
 
Elsa c’est LA combo ultime des messages contraignants et injonctions de ses figures parentales (et d’un gros caillou, donc).
De quoi développer un magnifique faux-self en mode robot (car il y a deux types de faux selfs, le robot qui masque des sentiments et le caméléon qui se suradapte, dans les deux cas c’est épuisant)
 
Elsa c’est l’incarnation de l’enfermement. 
Elle enferme ses pouvoirs.
Elle enferme ses émotions.
Elle enferme ses sentiments.
On l’enferme. 
Elle s’isole.
Elle renvoie sa sœur.
Trois fois. 
Elle s’enfuie.
Elle glace sa sœur.
Elle glace Arendelle (là où se déroule l’histoire).
Elle crée un monstre de glace préserver son isolement. 
 
LE faux-self robot.
LE parent normatif coincé.
LE mode dorsal ultime.
(c’est vrai ça on n’a pas encore parlé de Théorie PolyVagale 🙂 )
 
 
N’oublions pas que le titre original c’est « Frozen » : gelée, glacée, figée, bloquée, paralysée…
(oui congelée aussi, mais ça fait sponsorisé par Picard « congelée », même si c’est bien dans le faux self robot)
 
Elsa c’est l’illustration de ces injonctions de SuperFection et de « contrôle » des émotions.
Et par « contrôle » c’est plus une invitation à ne pas ressentir, ne pas exprimer, ne pas manifester nos émotions… 
Spoiler : ça marche pas. 
 
Quand bien même on deviendrait expert.e en « contrôle » des émotions, l’enfant en nous, enterré au loin, au fond de nous, il la ressent l’émotion. Et il a peur. Il panique. Il hurle, se terre et s’enterre… 
 
Une émotion ne se contrôle pas.
Si on veut être un.e Jedi de l’Intelligence Emotionnelle elle se maîtrise, ce qui passe par l’accueil et la bienveillance, mais elle ne se contrôle pas… 
 
Comme ce n’est pas le propos principal de mon article je te renvoie à l’excellente vidéo de mon ami en confrère en neurosciences appliquées Allan Tapia : 
 
 
Une émotion ne se « contrôle » pas. 
Une émotion apporte un message.
Elle trouvera toujours un chemin. 
La colère par le burn-out.
(ou le « ice-out » quand on s’appelle Elsa)
La tristesse par la dépression.
La peur par l’anxiété… 
 
Une émotion finira toujours par se libérer-délivrer.
 
Et là… Olaf !!
 
 

LibérAction !

Alors oui c’est LE moment, celui de la fuite, celui de la libérAction, celui aussi de LA chanson !
 

Je te recommande++ d’écouter aussi la version anglaise (ou au moins d’aller lire ses sous-titres)
 
J’avoue avoir assez vite saturé de cette chanson au moment de la sortie du film, mais depuis mon changement de vie, ma quête de je(u), et ma découverte du coaching et de la pleine confiance elle a pris un autre relief 🙂 
 
Le cheminement d’Elsa jusqu’à sa fuite est très intéressant déjà.
Elle a saturé d’un trop de contrôle, jusqu’à craquer.
Quand certains font des « burn-out » elle a fait un « ice-out » : chacun son élément, mais le mécanisme est très similaire.
 
Porter un masque c’est usant.
Etre dans le contrôle permanent c’est éreintant. 
Viser la SuperFection permanente c’est illusoire. Et épuisant. 
 
Bref tu l’auras compris : le masque de SuperFection s’est fendu et Elsa a été dépassée par son pouvoir/ses émotions avant de fuir dans son élément, mais cette fois pas pour s’enfermer et se cacher comme elle l’a fait toute son « enfance », cette enfance trop adulte qu’elle n’a finalement pas vécue, ou trop peu. 
 
Cette fois Elsa a tombé le masque et est partie pour se (re)trouver et libérer son (haut) potentiel, son pouvoir, et enfin abandonner son masque de SuperFection pour révéler sa vraie nature, son « vrai self » (pour peu qu’on puisse parler de « vrai self » il y a toujours une dose d’adaptAction, mais elle va être plus ou moins envahissante et contraignante).
 
Une trilogie de points essentiels selon moi dans cette séquence :
  • Elsa tombe le masque, elle ne cache plus ses pouvoirs (« now they know »)
  • Elle abandonne SuperFection, cette idée d’être une bonne petite fille parfaite pour juste être elle-même (enfin !)
  • Et un point que j’aime particulièrement c’est que quasi instantanément elle (re)donne vie à Olaf 🙂 

Olaf c’est ce bonhomme de neige qu’Elsa avait créé avec Anna dans la chanson du bonhomme de neige, quand elle était encore « vraiment enfant ».
A l’époque inanimé, mais déjà en demande de câlins 🙂

Un des premiers moments de la fuite d’Elsa c’est la recréAction d’Olaf, mais cette fois vivant, et pour moi c’est l’incarnAction de cette part d’enfant qu’elle a tué après l’accident d’Anna.
D’ailleurs une phrase notable dans la version française, qu’on ne retrouve pas en anglais (oui c’est rare dans ce sens) : « j’ai laissé mon enfance en été », et on connait la fascination d’Olaf pour l’été, mais un été qui serait cet espace où on s’autorise à prendre du plaisir (les champs, les coquelicots, la plage, la nage, la danse, les pique-nique….) 

L’idée ici n’est clairement pas de renier l’hiver, mais de se donner un « terrain de je(u) » où l’été incarnerait l’enfance, ou plus simplement le repos et le lâcher prise (et je suis bien placée avec ma trilogie de burn-out et mon travail sur le sujet pour savoir combien il est difficile aux burn-outés de lâcher le travail et les masques de SuperFormance, même pour bronzer en mode burn-août…).

Elsa le dit elle-même, en anglais cette fois : « the cold never bothered me anyway », à savoir « le froid ne m’a jamais dérangée », et pour cause Elsa c’est le froid !

Une expression hélas très très très mal traduite par « le froid est pour moi le prix de la liberté » qui sonne comme un sacrifice, encore un… alors que Elsa c’est la Wim Hof* ultime 😀 ! 
*Wim Hof est cette personne surnommée Iceman qui prend des bains glacés, pour la partie visible de l’iceberg (c’est à propos…), mais qui a surtout développé une maîtrise très fine de son mental et de sa respirAction pour permettre la résilience et l’adaptAction nécessaires et ses expériences : un vrai pro de la Théorie PolyVagale et de la maîtrise de son système immunitaire et adaptatif !

Et c’est très bien le froid, on n’est pas dans un « Winter is coming » à la Game of Thrones ici.
Enfin si au début quand Elsa ne maîtrise pas encore son pouvoir/ses émotions et qu’elle a plongé tout le pays en hiver, mais à ce moment-là elle ne le sait pas encore…

Cette libérAction d’Elsa c’est l’acceptAction de soi et la reconnexion à sa vraie nature et à ses pouvoirs, talents et émotions !

Une vraie quête de je(u) !

On pourrait assez facilement faire le parallèle avec l’atypisme et ses injonctions plus ou moins conscientes à porter des masques de normalité étouffants et épuisants, jusqu’à ce qu’on accepte et intègre son mode de fonctionnement pour déployer son (haut) potentiel… mais à l’ère des injonctions et conditionnements cette quête n’est pas réservée aux profils atypiques (et si je me lance sur le sujet je vais passer de l’article au roman…)

Plus généralement on peut dire qu’Elsa a enfin commencé à jouer avec son talent et à le révéler au monde… en fait elle a trouvé son Ikigai 🙂  

 

Objectif Je(u) !

Si tu me lis depuis longtemps tu le sais : pour moi la clé de la préservAction et de la récupération post burn-out c’est le je(u).
Le je(u) dans le sens de se reconnecter à soi, ses besoins, ses émotions, ses envies et ce qui nous enthousiasme et nous fait plaisir. 
Et dans le cas d’Elsa et de l’analyse transactionnelle : se reconnecter à la part d’enfant en soi. 

« Nous vivons mieux si nous estimons/apprécions notre moi Enfant et en prenons soin, en acceptant nos sentiments tels qu’ils sont ; si notre moi Parent Nourricier est protecteur et nous donne la permission de ressentir ce que nous sentons […] et si notre moi Adulte réfléchit à la façon la plus judicieuse de composer avec la situation présente. »
Paul GAMBER, L’Analyse Transactionnelle pour les Nuls
Car non je n’ai pas TOUT détaillé de l’Analyse Transactionnelle en un bonhomme de neige… En fait il y a plusieurs parents : normatif coincé comme Elsa, nourricier protecteur comme… la « caillou femelle » qui a élevé Kristoff (ça manque un peu les parents nourriciers dans les Disney il faut chercher loin !)
De la même façon il y a des enfants soumis (Elsa), rebelles (Anna), petit professeur (Baby Yoda ?! non je digresse…), libre (Olaf)
 
C’est très très schématique bien sûr, pour une lecture plus détaillée de l’Analyse Transactionnelle je te recommande+++ les vidéos de Psychorama et/ou « L’analyse Transactionnelle pour les nuls« .
 
 
En réalité comme pour la Théorie PolyVagale : nous passons en permanence d’un état à un autre, et tous les états sont ok.
Mais comme pour la TPV il arrive qu’il y ait des états plus voire trop présents, et d’autres plus effacés… comme l’enfant quand on grandit sous les injonctions et autres messages contraignants. 
 
En Théorie PolyVagale on apprend à cultiver son mode Vagal Ventral, sa « Pleine Confiance », son POWER.
Et LA recette pour (re)mettre du je(u) en Analyse Transactionnelle, c’est de cultiver son parent nourricier (celui qui prend soin de nous… on en parle de l’estime de soi ?!) ET de (re)donner de la place à son enfant libre (libérééééé….). 
 
Donc comme j’aime le dire, mais encore plus à propos aujourd’hui : à toi de jouer 🙂 !
 
Et si pour cette nouvelle année on décidait de laisser un peu de place à notre enfant écrasé ?
 
Et si on libérait-délivrait nos émotions ?
Nos besoins ?
Nos talents ?
Notre POWER ?
Notre enfant intérieur ?!
 
Je te souhaite une année libérée, délivrée, pleine de Je(u) et de bonhommes de neige ☃️🖖
 
 
Pour (re)mettre du je(u) et découvrir comment je croise allègrement stress-défense, Pleine Confiance, Analyse Transactionnelle, Théorie PolyVagale et Reine des Neiges, entre autresRDV dans POWER 💎 ! 
 
Mais l’histoire ne s’arrête pas là… 
 
 

Mission collaborAction !

Alors non je ne vais pas parler de Frozen 2 ici, tout simplement parce que je ne l’ai pas encore vu, mais parce que je voudrais casser l’idée que le « je(u) » est quelque chose de solitaire (et aller un poil plus loin dans mon analyse aussi)
 
Aparté sur Frozen 2 (parce qu’à défaut de l’avoir vu j’ai regardé des analyses et demandé des retours)
J’aime beaucoup l’image d’Elsa revenant à ses origines et se connectant à ce « cheval d’eau » qui pour moi symbolise la libération de ses émotions et la reconnexion à son corps et son cœur. 
J’y vois outre la quête de je(u) évidente, le retour à soi, une connexion à son FLOW, l’eau étant la version fluide, libérée (délivrée) de la glace.
Et cette image de reconnexion à son cheval/poney est une image que j’emprunte à Roland Jouvent pour amener à reconnecter le cerveau au corps et ses états… #TeamPOWER
(bon après j’ai AUSSI eu des retours d’ami.e.s scientifiques il parait que le film parle d’homéopathie et que eau et glace sont traités comme deux éléments distincts… ?!?)
On l’a bien vu dans La Reine des Neiges 1, on le devine encore plus dans l’opus 2 : la quête de je(u) est collaborActive
C’est en se reconnectant à soi, en reconnectant son cerveau à son corps, son cavalier à son poney qu’on va pouvoir entrer en relAction avec l’autre et avancer ensemble. 
C’est un point que je développe et décortique dans POWER, car on a beau avoir la formule de la CommunicAction Non Violente et l’art de poser ses limites, et ces outils sont très utiles, ça reste selon moi incomplet si on ne prends pas en compte les états des deux interlocuteurs… ou comme le dit si bien Bernard Werber : 
 
 
J’aime beaucoup cette citation de Bernard Werber qui illustre toute la complexité de la communication avec nos perceptions, sensibilités et états personnels.
Interpréter les voix qu’on entend, poser ses limites, affirmer ses besoins, exprimer ses émotions et sentiments (faire sa demande en mariage…) OUI il y a des outils et techniques pour poser ses limites, dire non, exprimer ses besoins, lâcher prise MAIS le fait est que ce n’est pas SI simple : là encore tout dépend de nos états, et des je(u)x et enjeux propres aux perceptions et intentions de chacun, et de nos conditionnements… pas toujours évident.
 

C’est d’autant plus vrai dans la Reine des Neiges où Elsa a été conditionnée à s’oublier et se maîtriser en toutes circonstances, ce qui rend ses tentatives de poser des limites particulièrement violentes et destructrices : éclairs de glace, exil, monstre de glace… la communicAction entre les deux sœurs est LOIN très loin d’être non violente…

Anna a quant à elle manqué de cadre et de références parentales, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux manipulActions. Au point d’accepter une demande en mariage du premier prince venu, et se laisser complètement abuser par son premier fiancé dont elle ne décode pas au premier abord le double jeu (pour en savoir plus sur les jeux psychologiques là encore voir Psychorama, c’est encore un point que j’ai du mal à décoder)

Mais là où c’est intéressant c’est que les deux sœurs se complètent :

 
 
D’un côté Elsa dans son parent excessif et son adulte trop présent, de l’autre Anna dans son enfant encore très présent et son adulte encore peu développé.

Au-delà de la complémentarité évidente de la glace et du feu nous avons l’adulte et l’enfant, le contrôle et la spontanéité, l’hiver et l’été, la remise en question profonde et une forme de superficialité (voir la vidéo d’Allan sur le cycle du changement), la contrainte et la liberté… et de la même façon que tous les états sont ok : l’un(e) ne va pas sans l’autre. 
 
C’est vrai à la fois en Analyse Transactionnelle, ou les deux sœurs vivent ce qu’on appelle une « symbiose » en s’équilibrant mutuellement, mais aussi en Théorie PolyVagale où elles se « corégulent » (partagent leurs états) les rares fois où elles sont ensemble et où Elsa tombe son masque (signe que l’enfant en elle n’est bien sûr pas complètement mort et enterré mais loin, très loin…).
 
Cette corégulation est même très littérale ET visuelle : Elsa dans son excès de dorsal/glace/contrôle va glacer sa sœur, quand Anna dans sa spontanéité et sa joie va redonner sourire et confiance à Elsa. 
Et les deux sont excessives, Elsa dans le dorsal et Anna dans un trop de vagal ventral (et la tendance au sympathique quand elle s’emporte, mais le prince l’a bien mérité !) qui rendent leurs états dominants souvent subis et/ou inadaptés, au point où le rôle de l’adulte est finalement joué principalement par Kristoff… 
 
 
Mais je vais loin, très loin, trop loin sûrement, et ce n’est que ma théorie…

L’idée principale reste de se (re)connecter à soi et d’observer ses états pour éventuellement les réajustement et (re)mettre du je(u), cette subtile alchimie d’écoute de soi et de place au jeu qui va cultiver et entretenir notre POWER intérieur 🙂 
 
Et finalement la réponse, LA clé vient… des cailloux !
 

Et pour le coup la traduction française est ici beaaaaaucoup plus intéressante que le « fixer-upper ».
 
Pour se dégivrer, pour remettre du je(u) ça passe par l’amour de soi et la confiance en soi et en l’autre, ce qui est tout le propos de la Théorie PolyVagale et de POWER
 
A croire que le patriarche du début était un peu dépassé niveau neurosciences (en même temps à l’époque de La Reine des Neiges 1 la Théorie PolyVagale n’existait pas encore), ou bien qu’il a peut-être peur d’Elsa et de ses pouvoirs, mais heureusement la tribu est bien plus développée niveau stress-défense (en lâchant la SuperFection) et Pleine Confiance (avec l’amour, le lien et les câlins) 🙂  
Et c’est probablement justement pour ça, selon moi, et pour l’équilibre qu’ils entretiennent collaborActivement, que Kristoff est finalement le mieux adapté et endosse régulièrement le rôle d’adulte entre les deux sœurs, car chez lui l’absence de figures parentales a été bien compensée par cette sympathique tribu « rock & roll »…
(Mais pourquoi il rame tant à faire sa demande dans le 2, vont me rétorquer les analystes.. et bien justement parce que cette fois c’est lui qui est débordé par ses émotions 😉 )
 
Mais bien sûr tout est bien qui finit bien (retour à l’épisode 1) : Anna sauve Elsa. Elsa sauve Anna.
Les deux gagnent en recul et part adulte, donc en équilibre et discernement. 
Elsa laisse un espace à son enfant intérieur via le nuage réservé à Olaf. 
Tout le monde lâche l’illusion de la SuperFection (même si l’injonction semblait réservée à Elsa uniquement).
Et enfin Elsa en mélangeant le je(u) et l’amour parvient à maîtriser son pouvoir et faire d’Arendelle un terrain de je(u) où libérer (délivrer) son (haut) potentiel 🙂 
 
The end. 
 

…Ou en version analyse animée (et qui va ENCORE plus loin)…

 

Maintenant : à toi de jouer 💎🖖