La Théorie PolyVagale est une clé de lecture puissante et passionnante pour mieux comprendre son système nerveux, sa perception du stress, et/ou ses états figés MAIS ce n’est pas un protocole thérapeutique : si elle permet de prendre conscience de nos états (neuroception), et ouvre la voie à l’autorégulation et la corégulation, ce n’est pas en état un protocole de prise en charge thérapeutique, même si elle ouvre de nouvelles perspectives pour décoder les traumas et la résilience. 

Stephen Porges nous a ouvert la voie (vagale ventrale) en proposant la Théorie PolyVagale, qui a changé notre perception de la réponse adaptative au stress et à la perception de danger.
Sa collaboratrice Deborah Dana l’a vulgarisée, et l’a rendue pratique en proposant des exercices de cartographie de ses états, d’autorégulation et de corégulation qu’on peut utiliser en coaching et thérapie, pour commencer à « jouer » avec ses états. Là encore une fabuleuse clé de lecture et de reconnexion à soi, mais pas un protocole.

Si on creuse le site du Polyvagal Institute, LA référence internetionale en matière de TPV, on trouvera deux « vrais » protocoles : 

Et bien tu sais quoi ?
C’est incomplet !

Moi qui adore les trilogies, j’ai le plaisir de t’informer qu’il existe un troisième protocole thérapeutique intégrant la Théorie PolyVagale (mais pas que), et cocorico il est français : il s’agit du modèle de l’Intelligence Relationnelle® du Dr François Le Doze

Et quoi de mieux que de l’explorer ensemble avec son fondateur ?

C’est parti pour une nouvelle interview efferveSciente : la TPV appliquée avec le Dr François Le Doze et son modèle d’Intelligence Relationnelle®.

 
Pour retrouver les travaux et formations du Dr Le Doze, et ses thérapeutes formés : www.selftherapie.com

 

Mission informAction : de l’IFS à l’Intelligence Relationnelle® en passant par la TPV

Le Dr Le Doze est un passeur.

Médecin neurologue, psychothérapeute, mais aussi pédagogue, il a été le premier a transmettre l’approche de l’Internal Family System en francophonie.
Premier formateur francophone à l’IFS, a œuvré à traduire le livre introductif de Richard Schwartz (« Système familial intérieur – Blessures et guérison« ), avant de proposer son propre livre « La force de la confiance : une thérapie pour s’unifier » (en attendant le prochain qui is coming).

Quand j’ai découvert le Dr Le Doze au Congrès Douance en 2019, ô joie j’ai vu qu’il avait intégré la Théorie PolyVagale (mais pas que) pour créer son propre modèle, l’Intelligence Relationnelle® :

La sketchnote de l’intervention du Dr Le Doze au Congrès Douance 2019 (oui c’est dense et efferveScient !)

Passeur toujours, le Dr Le Doze a là encore été le premier à faire intervenir Deborah Dana en personne en France dans ses séminaires (quelle classe, pourquoi ai-je manqué ça ?).
Ce sont d’ailleurs ses séminaires qu’Art-Mella a suivi pour transmettre l’Internal Family System, et un soupçon de TPV, dans le Tome 3 d’Emotions Enquête et mode d’emploi, que nous te présentions ici 😉

Le Dr Le Doze a également récemment préfacé « Ancré« , traduction française d’Anchored de Deb Dana, et premier né des éditions Quantum Way (on en reparlera), tout en nous concoctant un nouveau livre qui sortira d’ici la fin de l’année (on en reparlera aussi 😉 ).

Il est enfin et surtout LE seul formateur en francophonie à proposer un protocole pratique thérapeutique basé sur la TPV.

Une dynamique de partage comme je les aime, et surtout cette envie de faire des liens entre les clés de lecture et les approches thérapeutiques pour nous proposer son approche qui les unit toutes : l’Intelligence Relationnelle®, un modèle thérapeutique innovant et original de prise en charge de la dissociation traumatique qui regroupe pas moins de cinq approches et théories :

  • L’Internal Family System de Robert Schwartz
  • La Théorie PolyVagale de Stephen W. Porges et Deb Dana
  • La Métacognition de Deirdre Fay
  • La Théorie de l’attachement de John Bowlby
  • Les neurosciences du trauma, avec notamment les travaux de Bessel Van Der Kolk

Un modèle que le Dr Le Doze nous présente dans notre interview, et que tu peux aussi explorer sur son site (avec une jolie synthèse que tu peux télécharger en pdf)

Mais explorons-le (aussi) un peu plus loin dans cet article…

 

Parts et états mode d’emploi : l’Intelligence Relationnelle®

Il était une fois, au croisement de l’IFS et de la TPV, avec une dose de métacognition, un soupçon de théorie de l’attachement et de physiologie du trauma : l’Intelligence Relationnelle®.

L’Intelligence Relationnelle est un modèle d’intervention thérapeutique basée sur l’engagement thérapeutique conscient du thérapeute pour traiter la dissociation traumatique aux niveaux corporel ET cérébral, qui va croiser les parts de l’IFS et les états de la TPV avec la métacognition pour sortir de l’insécurité traumatique et rétablir une relation intérieure secure (si je devais tenter un résumé en une phrase, en espérant que le Dr Le Doze validera)

Alors nous n’avons pas pris le temps d’expliquer toutes les théories qui sont aux origines de l’Intelligence Relationnelle dans l’interview, mais je te renvoie à l’interview d’Art-Mella et à son super tome 3 d’Emotions Enquête et mode d’emploi pour explorer l’Internal Family System (ou à son extrait public sur son blog, ou au premier livre de François, ou au second de Quantum Way), et à mon article actualisé sur les bases de la TPV pour explorer la Théorie PolyVagale. 

Ou, plus immédiatement, et pour mettre en avant notre invité du jour, voici une illustration de l’Internal Family System par le Dr Le Doze dans son TEDx ;

 
Et en plus le Dr Le Doze a fait un TEDx, mais quelle classe !

Comme tu l’auras vu avec Art-Mella ou avec François dans son TEDx : nous avons des parts à l’intérieur de nous, c’est ce qui fait le fondement de l’Internal Family System de Robert Schwartz, la multiplicité psychique d’une part (avec le Self qui va orchestrer tout ce petit monde), et l’autorégulation d’autre part.

L’Internal Family System, représentation simplifiée

L’Internal Family System ce sont les parts que nous avons en nous, un peu comme des personnages que nous pouvons faire dialoguer, et comment elles vont s’organiser pour réparer nos blessures et (re)trouver un équilibre intérieur.
Il y a les parts protectrices (managers et pompiers) qui vont protéger nos parts blessées, celles qui ont vécu des traumas, et notre enfant intérieur (je simplifie++, le mieux c’est d’aller lire le joli extrait de la BD d’Art-Mella).

Pour faire écho à mon petit schéma avec toute la poésie et le talent d’Art-Mella, un « extrait d’extrait » qui illustre nos parts protectrices :

Ce qui est intéressant avec la TPV c’est qu’au fondement de nos parts il y a nos états de la TPV, qui vont traduire notre niveau de sécurité perçue à l’échelle individuelle (systémique), mais aussi au niveau de chacune de nos parts (les émotions étant un niveau intermédiaire qui peut permettre de décoder nos états – et nos besoins) :

Une tentative de croiser IFS et TPV

Et quand on croise les parts de l’Internal Family System et leurs états de la Théorie PolyVagale à travers le modèle d’Intelligence Relationnelle du Dr Le Doze on va pouvoir auto-réguler nos parts, en tentant de les mettre en sécurité, voire même les faire se coréguler entre elles pour générer un état de sécurité perçue qui permettra de prendre en charge ses parts blessées… soi-même, si on est très fort.e en communication intérieure, ou avec l’aide d’un.e thérapeute quand l’autorégulation ne suffit pas.

Le ou la thérapeute pourra alors mettre en place une situation physiologique secure qui permettra d’expérimenter la sortie de trauma (le retour à la sécurité qui n’a pas eu lieu lors du vécu traumatisant), par le biais de l’engagement thérapeutique conscient et de la corégulation (entre patient.e et thérapeute cette fois, pas entre les parts)

Pour tenter un résumé en une image (et là encore j’espère que le Dr Le Doze approuvera) :

Le modèle de l’Intelligence Relationnelle du Dr Le Doze : autorégulation et co-régulation

Nous avons d’un côté l’autorégulation à travers les parts de l’IFS (mais aussi les ressources que nous mettrons en place avec la TPV pour cultiver l’état vagal ventral), et de l’autre la corégulation par le thérapeute, sous la forme de l’engagement thérapeutique conscient.

Cette corégulation peut se faire au niveau :

  • soit physique avec le recalibrage du SNA inspiré du travail de Deborah Dana sur les états de la TPV
  • soit cognitif/émotionnel avec la métacognition en inspiration du travail de Deirdre Fay

« Ces interventions visent à restaurer la sécurité relationnelle et donc la sécurité interne au travers de la correction des troubles de l’attachement » (source)

Là encore là TPV est une porte d’entrée intéressante, et innovante, mais souvent insuffisante quand on parle de vécu traumatique et de dissociation. 

 

Ce n’est pas le nerf qui fait le trauma

Une jolie formule du Dr Le Doze, en préparation de notre interview : « ce n’est pas le nerf qui fait le trauma« .

On parle de plus en plus du POWER du nerf vague, il y a de plus en plus de livres sur le sujet (avec ou sans la Théorie PolyVagale), des papiers, sommets, conférences…. OUI, le nerf vague et notamment la Théorie PolyVagale nous permettent de mieux comprendre le trauma, sa mise en place et sa persistance, mais elle ne suffira pas forcément pour sortir d’un état dissocié.

On parle du nerf vague comme le « nerf de la compassion », et comme le dit le Dr Le Doze c’est une jolie formule et une belle introduction à la psychoéducation à la perception de danger, à la résilience, et au trauma. On pourrait aussi parler de nerf de la « sécurité intérieure » (Ludo dirait « pleine confiance« ), mais n’en déplaise aux apprentis thérapeutes et autres vendeurs de rêve il ne suffira pas forcément d’un soupir intentionnel, de cohérence cardiaque ou d’un gadget de stimulation directe du nerf vague pour retrouver sécurité et sérénité (même si on aimerait).

Petite remise en contexte.

Qui dit TPV et trauma dit LA vidéo que beaucoup connaissent déjà ici sur la lecture polyvagale du trauma et de son impact sur le système nerveux autonome :

 
Une (excellente) vidéo du Polyvagal institute traduite par Quantum Way

Le nerf vague et la Théorie PolyVagale sont une jolie porte d’entrée pour comprendre le trauma, prendre conscience d’une dissociation ou d’un trouble de l’attachement si on s’observe dans un état figé chronique, dans une tendance à s’enfermer dans un état, ou une activation des états de survie sans réelle menace, mais au-delà de la prise de conscience la TPV et ses outils d’applications ne seront pas forcément suffisants pour sortir d’un système nerveux pas toujours adapté au niveau de stress réel, ou carrément désorganisé.

L’impact de l’attachement sur nos états de la TPV, et comment les traumas et le trouble borderline peuvent désorganiser le système nerveux autonome (à creuser ici)

On voit, et on comprend mieux ici, entre la vidéo et ce schéma comment nos expériences adverses de l’enfance et nos vécus traumatiques peuvent perturber notre perception du danger voire complètement désorganiser notre système nerveux autonome, et le fait d’être « TPV-informé » peut nous aider à prendre conscience de nos réactions inappropriées ou d’un système désorganisé.
Cette prise de conscience est fondamentale, mais il y a des limites à l’exploration personnelle.

Pour explorer la TPV depuis maintenant cinq ans, je suis certes devenue une vraie Maître du Je(u) pour jouer avec mon énergie, m’apaiser avant une situation qui pourrait être perçue comme stressante, éviter de rester enfermée dans un état de stress, ou jouer avec le flow (on fait tout ça dans POWER) mais je butte encore sur des blocages internes quand il s’agit de relations aux autres (coucou les traits autistiques), de doser ma suradaptation neuroatypique (la balance SuperFormance/besoins), ou de me reconnecter à mes sensations de faim/satiété (team bipolaire en surpoids)… et rien ne dit que j’ai fait le tour de mes situations bloquantes !

Alors oui la TPV m’a permis de prendre conscience de mon niveau d’alerte / de stress perçu, et d’éviter de SURvivre en sympathique de suradaptation jusqu’à m’épuiser, mais quand j’ai pris conscience de mes états pas toujours adaptés face aux autres, ou de ma totale déconnexion à mon corps quand il s’agit d’alimentation j’ai creusé au-delà : théorie du trauma et de la dissociation, IFS, EMDR, TRE, TTT… Beaucoup de lectures mais aussi un travail collaborActif avec des thérapeutes. 

Certes on comprend mieux en observant ses états TPV comment on peut avoir un système pas toujours adapté (ce n’est pas pour rien qu’on parle de « troubles de l’adaptation » pour parler de stress et de burn-out), mais il faudra aussi creuser du côté de la théorie de l’attachement à la source, et de l’IFS et de la métacognition en thérapie pour comprendre les constructions mentales qui se sont mises en place pour nous protéger de notre passé insecure et/ou traumatique.

« Deborah Dana, en informant mon système nerveux de la théorie polyvagale, lui fournissait [des repères]. J’avais finalement l’impression de revenir dans un lieu connu, mais oublié : celui de la sécurité intérieure. Le chemin pour y accéder était toujours tracé, mais il avait été recouvert par mes stratégies mises en place pour survivre au danger. »
« Aujourd’hui, je m’appuie non pas sur une, mais deux promesses. Celle du Self qui, résistant à tous les traumatismes, reste disponible pour guérir le psychisme et le corps. Celle du SNA en qui demeurent les repères de la sécurité et du danger au-delà de toute adversité. »
Dr François Le Doze, préface d’Ancré (éditions Quantum Way)

C’est toute la différence entre la TPV et l’Intelligence Relationnelle, ou toute autre combo thérapeutique (IFS / Felt Sense / Métacognition…) : l’une INFORME, mais l’autre seulement guérit.

 

De la psychoéducation à la thérapie

La Théorie PolyVagale est un outil psychoéducatif, une « clé de lecture ».

Elle permet de prendre conscience de nos états, et de faire dialoguer notre Système Nerveux Autonome avec notre cerveau conscient, le cerveau du haut (ce qui est top pour tous les profils efferveScients coincés dans leur cerveau : ils ont une porte d’entrée vers leur corps).
En prenant conscience par la neuroception de nos états on va pouvoir identifier nos situations stressantes et nos outils ressourçants, et ainsi jouer à s’autoréguler, ou se coréguler si on fait intervenir un tiers ressourçant, un chat (ou tout autre animal apaisant – genre pas une araignée, en tout cas pour moi), ou bien un thérapeute.

Et toute la nuance entre psychoéducation et thérapie et là : certes la TPV permet de prendre conscience de ses états, et de notre perception de sécurité, mais parfois les outils et pratiques d’autorégulation et de corégulation ne suffiront pas à nous faire sortir d’un état subi. C’est à ce moment-là que nous avons besoin de recourir à a thérapie.

Art-Mella l’illustre magnifiquement dans son tome 3 d’Emotions enquête et mode d’emploi, avec son « continuum de la conscience » qui illustre justement l’Intelligence Relationnelle du Dr Le Doze : 

Le continuum de la conscience d’Art-Mella (téléchargeable gratuitement sur son site)

On en parlait dans le précédent article sur la TTT, c’est la persistance d’un état inadapté subi et chronique qui va alerter sur un passé insecure et/ou traumatique : sur la frise ce sont les états à gauche, les états de survie. Nous sommes dissociés, anesthésiés, figés (c’est le vagal dorsal subi) ou bien submergés dans une hyperactivation du sympathique (lutte ou fuite)

Ou dans une représentation en triforce, pour les habitué.e.s du site

Une traduction efferveSciente partielle du schéma de synthèse du Polyvagal Institute (source)

La psychoéducation à la Théorie PolyVagale permet de prendre conscience d’une éventuelle dissociation, et d’informer notre système nerveux de son passé traumatique et/ou insecure, et en ça elle est précieuse. 

Il s’agira ensuite de sortir de cet état de survie chronique, et là l’autorégulation ou la corégulation des parties ont leurs limites, les limites propres à l’auto-thérapie.

On ne peut pas tout soigner tout seul, certains outils ont besoin d’un professionnel qui saura offrir un cadre secure pour permettre la corégulation, et des états dissociatifs profondément engrammés pourront ne pas répondre à la corégulation par la TPV : c’est là qu’entrera en jeu le thérapeute formé à l’Intelligence Relationnelle, là où la métacognition complètera l’IFS et la TPV, là où nous aurons besoin de l’engagement thérapeutique conscient des thérapeutes en IR. 

Et ce qui est vraiment génial, et précieux, c’est que le Dr Le Doze partage sur son site la liste des thérapeutes formés à son modèle d’Intelligence Relationnelle (d’ailleurs j’y réfère régulièrement les personnes qui me contactent ou que j’accompagne, en individuel ou dans POWER) 🙂

Dans l’une de ses interventions (toujours passionnantes) au sommet Quantum Way, le Dr Le Doze avait partagé cette très complète synthèse sur le rôle et la posture du thérapeute en fonction de l’état du patient, de sa perception du danger et de sa capacité (ou non) à connecter (les trois étant liés) :

La posture du thérapeute en fonction de l’état du patient, par le Dr François Le Doze au sommet Quantum Way (2022 il me semble)

S’il va être facile de faire jouer avec ses parts et états un patient ou un client en sécurité, ou qui se laissera facilement coréguler en vagal ventral (connexion secure avec l’accompagnant), quand la personne se sent en danger et s’enferme dans un état de survie il est beaucoup plus difficile d’établir la connexion, et c’est précisément là qu’en tant que coach et formatrice je passe la main aux thérapeutes formés à l’Intelligence Relationnelle.

Le modèle de l’Intelligence Relationnelle est un complément idéal à la TPV appliquée : il intègre les états TPV, nous parlons donc « la même langue », et va proposer un vrai protocole thérapeutique de sortie d’états dissociés, en combinant les parts de l’Internal Family System et leurs états mais aussi la métacognition (ou théorie de l’esprit) qui nous permettra de déjouer les histoires que se raconte notre cerveau pour nous protéger. Le tout avec et grâce à l’engagement thérapeutique conscient du thérapeute.

D’ailleurs pour tous les coachs / accompagnants / formateurs / thérapeutes qui voudraient se former au modèle de l’Intelligence Relationnelle, explorer les fondations du trauma, sa biologie, la cascade de défense, et comment autoréguler et coréguler avec l’aide du thérapeute vous avez (aussi) toutes les dates de formation sur le site du Dr Le Doze
Personnellement j’adorerais compléter ma formation à la TPV et mes recherches sur le stress et depuis peu les traumas du modèle IR 😀 ! (donc si vous pouviez rejoindre massivement POWER pour me permettre de financer la formation ce serait top #moijedisça 😉 )

Plus sérieusement (même si j’aimerais VRAIMENT me former à l’IR) nous sommes à une époque charnière de la compréhension et de la prise en charge du trauma, avec des clés de lecture comme la Théorie PolyVagale ou la théorie de l’attachement, et les outils et protocoles qui se développent pour nous aider à sortir des états figés traumatiques. 

La TPV est une porte d’entrée et une clé de lecture.
Elle est intégrée dans des protocoles comme le Felt Sense Polyvagal Model ou l’Intelligence Relationnelle.
Nous avons des outils de tapping comme l’EFT, la SET que nous explorons dans POWER, ou la TTT qui est plus accessible « hors cadre thérapeutique » qui peuvent nous aider à sortir d’états subis.
L’EMDR et la TRE sont d’autres outils que l’on peut explorer, le Dr Le Doze évoquait aussi les thérapies psychédéliques, et nous pouvons creuser du côté de Bessel Van Der Kolk, Peter Levine, Gabor Maté pour compléter la lecture polyvagale : clairement notre génération est la mieux armée pour retrouver sa sécurité intérieure 🙂 ! 

Cette opportunité se double d’un triple warning, à la hauteur de l’enjeu qu’est l’accompagnement et la prise en charge du trauma :

  • Il est fondamental pour nous formateurs « psychoéducateurs » de savoir quand passer la main aux thérapeutes 
  • Il est essentiel pour nous explorateurs de nos états de savoir quand appeler à l’aide et se faire accompagner 
  • Il est très important pour tous les accompagnants et thérapeutes de se former et s’informer aux thérapies « TPV-informées« 

 

Sur ce premier point j’aime beaucoup le distingo que fait le Dr Le Doze entre psychoéducation et thérapie. 
EfferveScience, à travers ses articles et formations, est un vecteur de psychoéducation. Je suis coach et formatrice, et très au clair sur quand passer la main aux thérapeutes, et quand je partage des outils comme la TTT (Trauma Tapping Technique) c’est toujours avec un cadre le plus secure possible et la possibilité de contacter des thérapeutes en cas de passé traumatique et d’états figés chroniques.
Donc si l’approche de l’Intelligence Relationnelle fait écho pour toi, je te renvoie à la liste des thérapeutes formés.

Sur ce second point il faut avoir conscience des limites de l’auto-thérapie, et aussi de faire attention avec nos expérimentations : les outils psychoénergétiques (et maintenant psychédéliques) sont puissants, il est important de savoir quoi tester et comment, quelles sont nos éventuelles contre-indications, et surtout de bien s’entourer. 
Je l’évoquais dans l’article : ma bipolarité a été révélée après une remontée traumatique provoquée par un protocole psychoénergétique (que je ne partagerai évidemment pas ici, vu l’impact délétère qu’il a eu sur moi). Deux essais, deux crises maniaques : résultat un traitement à vie, plusieurs mois de black-out total et 20 kilos en bonus.
Vraiment : on ne plaisante pas avec les outils de gestion des traumas.
La TTT est le seul outil que je partage publiquement,  EFT / SET / TRE sont réservés à POWER et cadrés, EMDR / IFS / IR / Somatic Experiencing / hypnose / Matrix reimprinting et autres sont réservés aux thérapeutes. 

Enfin pour tous les accompagnements qui veulent restés formés et informés des thérapies « TPV-informées », outre les formations du Dr Le Doze (et son livre qui is coming), je vous renvoie vers l’excellent travail de Quantum Way, partenaire officiel francophone du Polyvagal Institute, dont je vous reparlerai… 

A nous de jouer… bien accompagné !