J’ai eu l’immense plaisir d’interviewer Art-mella, une auteure et illustratrice de pépites pédagogiques et poétiques pour se (re)connecter à soi !

Je suis JOIE 😀 !

Art-mella a l’art de rendre accessible la complexité et le subtil, et ses « Emotions : enquête et mode d’emploi » auront aidé des toooooonnes de personnalités atypiques (mais pas que bien sûr) à décoder ces choses mystérieuses que sont nos émotions, et leurs messages plus ou moins cachés, nos besoins. 

Dans son nouveau tome elle explore notre multiplicité à travers l’Internal Family System et l’Intelligence Relationnelle, ou dit simplement : nous partons à la rencontre de nos multiples parts…
Car non tu ne rêves pas : nous sommes bien plusieurs dans nos têtes, et ce n’est pas qu’une question d’états 😉 

Sans plus attendre voici l’interview, et RDV dans la suite de l’article pour approfondir nos échanges :

 

Des modes d’emploi pour plus de je(u)

Je que j’admire dans le travail d’Art-mella, c’est comment elle a su décoder et transmettre avec simplicité et poésie la subtilité de notre fonctionnement.

Notre mode d’emploi.

Celui qu’on a oublié de nous donner à la naissance (que ce soit de nous à nous ou pour les jeunes parents, soit dit en passant)

Des Friandises Philosophiques à Emotions : enquête et mode d’emploi, Art-Mella nous rend accessibles aux enfants et aux plus grands des clés de lecture sur la vie, l’univers et le reste… Pour tous les profils un peu trop déconnectés d’eux-même, suradaptés, SuperFormants, bref tout ce qui fait notre génération de burn-outés c’est un premier pas précieux pour se reconnecter à soi… 

(le dessin en haut à gauche c’est une dédicace d’Art-mella, quand j’étais aller la rencontrer et lui parler de mon e-book format Game Boy)

Des émotions aux besoins en passant par la Programmation NeuroLinguistique ou la Communication Non Violente : Art-mella sème les graines de la bonne écologie personnelle et des relations harmonieuses… et elles commencent avec soi m’aime 😉 

Un extrait adapté de ZE article pour comprendre la notion de besoin, signé Art-mella bien sûr

C’est d’ailleurs par une quête personnelle qu’a commencé l’aventure d’Art-mella, avant de nous transmettre ses pépites pédagogiques dans ses BDs… 

 

Et si j’ai souhaité l’interviewer c’est parce qu’outre m’avoir aidée à décoder le monde mystérieux des émotions et des relations, Art-mella explore maintenant le monde merveilleux de nos multiples part et états au fil de nos niveaux de conscience… et oui, Théorie PolyVagale is coming 🙂 

Le continuum de la conscience : un poster à télécharger gratuitement dans la boutique, où on retrouve nos parts et nos états

 

Partons à la rencontre de nos parts et états… 

Alors c’est le moment de faire un focus théorique, mais illustré bien sûr. 

Les « parts » se sont les différentes parts de toi, un mix d’Orphan Black et de Inside Out : tes mutiples facettes, comme des traits de personnalités incarnées en plusieurs versions de toi-même qui cohabitent à l’intérieur de toi. Art-mella l’illustre magnifiquement dans l’article extrait du Tome 3 d’Emotions : enquête et mode d’emploi

Et oui, parfois, elles ne sont pas d’accord, et ça peut sonner comme une cacophonie.

L’Internal Family System les représente comme une « famille intérieure » (d’où le nom) avec 3 grand profils : 

  • Des parts exilées, qui ont été blessées dans l’enfance et on été étouffées depuis (là encore la BD d’Art-mella l’illustre parfaitement)
  • Des parts protectrices qui vont tout faire pour éviter aux parts exilées de souffrir à nouveau, avec  :
    • d’un côté les managers qui vont tout faire pour contrôler l’environnement et éviter aux parts exilées de souffrir à nouveau 
    • de l’autre les pompiers qui vont étendre les incendies émotionnels par des comportements réconfortants plus ou moins pulsionnels 

C’est le moment où tu as besoin d’un visuel ! 

Voici un extrait de l’article d’Art-mella, façon triade, avec des comportements qui devraient faire écho à la fois pour les suradaptés burnoutés (team managers) mais aussi les hypersensibles en quête de réconfort et de (re)connaissance (team pompiers, je simplifie bien sûr) : 


Une brève synthèse issue de l’article extrait du Tome 3 d’Emotions : enquête et mode d’emploi

Un univers que j’avais brièvement présenté dans ma dernière webformAction d’Halloween, et que nous explorons aussi dans POWER, où je me suis amusée à faire des liens entres les parts, les états de la Théorie PolyVagale et l’Analyse Transactionnelle aussi (que j’avais explorée à travers la Reine des Neiges)

J’aime beaucoup ce parallèle entre les différentes parts et l’analyse transactionnelle… quime permet d’introduire le self, si tu n’as pas -encore- lu l’article d’Art-mella.
Le self c’est ton terrain de je(u), cet état inspiré et aligné, celui où tu tombes les masques pour suivre ton cap, quand les parts protectrices seraient des degrés de « faux self », dans un continuum de conscience, ou d’adaptation, ou de sur-adaptation… 

Nos parts protectrices sont comme des parents protecteurs ou consolants pour nos enfants blessés qu’on veut empêcher de souffrir... parfois de façon trop invasive, quand l’adulte a la juste dose de recul et de connexion pour être soi-même et déployer son potentiel, en tenant (toujours) son enfant par la main… en Pleine Confiance.

Et c’est là que je vais amener nos amis les états de la TPV, ou Théorie PolyVagale, qu’Art-mella va explorer dans son 4ème tome mais que nous avons déjà évoqués dans l’interview car c’est mon terrain de je(u) dans POWER et à travers un grand nombre de mes derniers articles, du plus scientifique au plus pédagogeek 🙂 

La TPV ce sont 3 états qui correspondent aux 3 niveaux de danger perçu par notre système nerveux autonome.

3 états pour 3 niveau de danger perçu, et à travers eux un tout nouveau prisme de lecture du stress, mais aussi de nos sensations et messages intérieurs : 

  • Mister Sympathique on le connait déjà bien : c’est la lutte ou la fuite, réaction de préservation de base face à un danger, qui s’activera d’autant plus facilement qu’on est stressé.e ou méfiant.e
  • Mister Vagal Dorsal c’est le figement, en mode « lapin dans les phares », qui va s’activer en cas de danger perçu comme mortel, mais aussi dans des situations de dissociation
    Pendant longtemps on ne connaissait que ces deux voies, et on parlait de « parasympathique » pour cette voie vagale dite « ancienne » ou « dorsale »… jusqu’à la découverte de… 
  • Mister Vagal Ventral c’est le petit nouveau, une nouvelle branche du nerf vague qui semble être la voie du lien à l’autre, de la pleine confiance et de la résilience

Ok, mais ça change quoi, concrètement ?

J’avais expliqué dans un looooong article en quoi la Théorie PolyVagale apportait une lecture rationnelle très intéressante de la résilience, ou coping (cet état où on ne ressent pas de stress, où on est en pleine possession de ses moyens, la version ultime étant le flow), et comment cultiver la flexibilité vagale permettait de s’adapter avec plus de fluidité aux états perçus comme stressants (mais aussi à mieux percevoir le trop de stress et s’arrêter à temps, avant le dorsal subi qu’est le burn-out…).

Ça c’est mon prisme scientifique et physiologique appliqué à la stress-défense, ou si tu préfères une version vidéo : 

 

Mais plus simplement, dans l’optique de se reconnecter à soi, faire la « paix » avec ses parts et se reconnecter à son self on a aussi l’intérêt du cultiver ce mode vagal ventral, signe de bon lien aux autres mais aussi de juste harmonie intérieure entre ses parts. Ce qu’on appelle faire l’expérience de ses parties, et avoir des états régulés, dans la superbe frise pédagogique d’Art-mella. 

Oui mais si c’était si simple on n’aurait pas autant de stressés, déprimés et burn-outés… 

 

Le fait est, et on l’a vu à travers mon article sur la Génération Stormtrooper, que nous sommes beaucoup à porter des masques de SuperFormance et de Superfection qui vont nous couper de nos parts et états, et transformer ce qui pourrait être une paisible démocratie intérieure harmonieuse en dictature totalitaire… jusqu’à ce qu’un burn-out, ou plusieurs, nous ramène vers plus de je(u). 

Mais ce n’est pas une fatalité, et avec Art-mella nous œuvrons pour plus de reconnexion à soi, que ce soit à travers les parts, les émotions ou les états… et ça commence avec toi 🙂 

 

Bienvenue chez toi

Une image très souvent utilisée par Déborah Dana, qui a travaillé avec Stephen Porges sur la Théorie PolyVagale, est celle d’habiter sa maison.

Mais vraiment. 

Aller observer à l’intérieur de soi ses parts et ses états, mais aussi son jardin intérieur pour le nourrir et nous faire grandir, plutôt que se déconnecter de soi et toujours foncer sans prendre le temps de se ressourcer (toute ressemblance avec des situations massivement vécues n’est pas fortuite, même si j’attends de voir si le confinement aura fait évoluer rythme et mentalités)

Là encore ce n’est pas si évident, puisqu’on arrive régulièrement à l’incendie intérieur faute d’avoir su détecter les signes annonciateurs (parce que c’est ça aussi un burn-out)... 

 

Là encore ce n’est pas une fatalité, mais c’est vrai qu’apprendre à se reconnecter à soi et décoder émotions, parts et états demande un apprentissage (alors que ça devrait être LA base, on est bien d’accord). Et c’est là que les BDs d’Art-mella sont de précieux outils : non seulement tout y est accessible, simplifié et poétique, mais elle parcoure au fil des tomes plusieurs clés de lecture qui vont t’aider à trouver celle qui résonne pour toi… et oui, elles sont liées 🙂 

C’est un peu comme si les états de la Théorie PolyVagale étaient la fondation de ta maison : c’est la partie autonome, qui fonctionne toute seule, mais peut sérieusement faire vaciller tout l’édifice si tu ne t’es pas senti.e en sécurité dans ton enfance, et qu’un niveau se retrouve être trop présent, ou sous-développé. 

Ensuite dans ta maison tu as tes émotions : ce sont les messagers, le lien le plus direct vers tes besoins, mais elles sont trop souvent muselées, et ce n’est clairement pas la clé de lecture que je maîtrise le plus, même si j’y travaille… mais heureusement on peut aussi explorer ses parts et ses états pour répondre à ses besoins 😀 !

Nos parts protectrices, si elles sont trop présentes, et un peu trop envahissantes, sont là pour protéger une part blessée exilée, à la cave bien souvent aussi, du côté des états subis : tu l’auras deviné, ta mission va être d’aller la voir et de la rassurer (et là encore je te renvoie à l’article d’Art-mella, et à son tome 3 d’émotions enquête et mode d’emploi)

Et plus notre enfant intérieur se sent en pleine confiance (ou libéré-délivré, pour faire écho à notre bonhomme de neige transactionnel) plus les parts protectrices pourront collaborer toutes ensemble plus plus de je(u) et pour laisser plus de part au self : c’est ça aussi objectif je(u) !

Pour remettre du je(u) avec Olaf c’est dans cet article

Et si on veut aller encore plus loin on peut aussi s’amuser à croiser parts et états, y mettre une dose d’émotions et toujours plus de je(u), ce qui est mon fil vert dans ma formAction POWER 🙂 

Alors les croisements entre les théories n’engagent que moi, mes observations et ma réflexion, mais j’aurais tendance à voir dans les Manager une forme de dorsal subi, parent normatif avec un faux-self de type robot, quand le pompier me fait plus penser au parent nourricier et au sympathique subi de type lutte ou fuite… mais on est bien d’accord ce n’est que ma lecture, et ce qui importe c’est : à quoi ça ressemble chez toi ? Et surtout : comment vas-tu faire pour mettre plus de je(u) ? 

En commençant par un peut d’inspirAction… 


Un beau moyen d’expérimenter tous les états… et de se reconnecter à son enfant intérieur 🙂 

A toi de jouer !

Alors si tu as lu l’article d’Art-mella tu l’as vu : la dernière étape, et sûrement la plus importante c’est d’aller à la rencontre de TES parts (mais aussi d’observer quand et comment s’expriment tes états, dans une lecture plus TPV)

Concrètement ça veut dire aller voir chez toi et voir qui il y a dans ta collocation intérieure, et peut-être aussi aller creuser du côté de leurs émotions et états respectifs, à fortiori si tu ressens comme une dissonance ou une cacophonie… 

Qui sont tes parts ?
Quels sont leurs besoins ?
Depuis quand n’y as-tu pas répondu ? 
Et il n’y aurait pas un Mini Toi à la cave ? 

A toi de jouer, mission explorAction !

Un exemple ? 
Maintenant à toi de jouer, et d’explorer 🙂

Et oui c’est un processus qui prend du temps, une quête de je(u) qui ne finit jamais vraiment, qui dépend des autres aussi, mais qui peut commencer très simplement… 


Je suis donc tu es. Maylis de Poncins. Nikon Festival 2017.

Un chemin qui passe aussi par apprendre à poser ses limites et entretenir son énergie, encore plus quand on a tendance au surinvestissement et au don de soi… 

 
Il y a pleeeeeein de clés dans les livres d’Art-mella pour décoder cette histoire 🙂 

Ta quête de je(u) commence ici :


Et parce que mon défi perso était de dessiner spécialement pour cet article, voici mes parts en version illustrée, que j’ai refaites en version numérique pour l’occasion :

A toi de jouer, et n’oublie pas :