Ca vous dit, une analyse polyvagAlchimique & pédagogeek de WISH, le nouveau Disney, ZE Disney du centenaire 🤩 ?!
On l’a vu en avant-première avec mon (plus si) Mini Geek et j’avais TELLEMENT à en dire & matière à illustrer et partager que j’ai gribouillé sur les tickets et à peu près tout ce qui me passait sous la main (comme quand j’ai découvert la Théorie PolyVagale) 🥰
Oui j’avoue j’ai triché, en voyant la bande-annonce j’ai su que je ferai à minima une relecture polyvagale, donc j’ai acheté le mini bouquin de l’histoire avant de voir le film #chut
C’a ma bien aidé à m’y retrouver dans les personnages et préparer mon analyse (quant à Leto il a eu le joli livre illustré deux jours après 😊).
Déjà annonce : tu peux regarder ma vidéo et/ou lire l’article même si tu n’as pas (encore) vu le film, en termes d’éléments d’intrigue je n’irai pas plus loin que la bande-annonce #nospoiler
Il y a déjà l’essence de l’histoire dans la bande annonce dans tous les cas, je serai juste attentive à ne pas te révéler de rebondissements dans mes partages, vidéo et article 😉
Et donc sans plus attendre, mon analyse efferveSciente, polyvagAlchimique & pédagogeek de WISH (c’est LONG, prends une boisson chaude, ou si tu n’as pas le temps survole l’article) :
OK.
Je suis allée BEAUCOUP plus loin que juste WISH & la TPV (Théorie PolyVagale).
Parce qu’il y a tellement plus de clés de lectures, que ce soit via WISH ou dans une perspective Disney élargie (après tout c’est le film des 100 ans...).
Puis bon ce n’est plus un secret pour personne qu’il y a des éléments alchimiques chez Disney, et la team POWER sait, je suis très intéressée par l’Alchimie.
Mais commençons par le commencement…
Il était une fois : WISH.
May your WISH come true*
Fait intéressant sur ce Disney : ils ont gardé le titre anglais pour la version française.
(quand « Frozen » est devenue « La Reine des Neiges« , ou que Moana -l’Océan- a carrément été rebaptisée Vaiana -Eau de Roche- pour d’obscures raisons à la fois sulfureuses & marketing)
Qui dit titre anglais dit que nous allons commencer par décoder le titre.
Wish est à la fois un nom et un verbe en anglais, et on peut lui associer une trilogie de significations (cinq en incluant les verbes) :
Wish veut donc dire « vœu », le terme qu’on retrouve le plus dans la bande originale, mais aussi le plus passif « souhait » ou « souhaiter » ou le plus actif & ardent « désir » ou « désirer ».
Nous sommes dans le domaine des rêves dont on souhaite la réalisation, un thème cher à Monsieur Walt Disney :
« Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire »
Walt Disney
Au-delà du titre très premier degré dans sa version originale, l’héroïne Asha a elle aussi conservé son nom original, et là encore ce n’est certainement pas un hasard, tellement le sens est proche de celui du titre :
Source : https://www.enfant.com/prenoms/filles/asha-10882
« Le sens premier d’Asha, en sanskrit, fait écho directement à « Wish » : il signifie désir, souhait ou espoir.
Ce prénom garde le même sens dans l’Inde moderne et se traduit couramment par « celle qui porte la bonne étoile ».
Le mot Asha veut aussi dire femme en arabe (on verra que ça fait particulièrement sens quant au type d’Alchimie pratiquée, mais aussi pour équilibrer l’énergie de la ville où se déroule l’intrigue).
En Farsi, Asha signifie justice/droiture en référence au concept de loi divine (et d’ordre) désignée par le même terme.
Asha en Swahili peut être traduit par le mot « vie ». Néanmoins, ce nom garde également son sens étymologique signifiant « espoir » dans ce dialecte, selon le contexte. »
Source : https://www.enfant.com/prenoms/filles/asha-10882
Les bases étymologiques étant posées, et c’est essentiel de mettre les bons mots sur nos identités & modes de fonctionnement, regardons d’un peu plus près la bande annonce…
WISH : Asha & sa bonne étoile
Oui, j’ai changé « la bonne étoile » par « sa bonne étoile », parce que c’est plus juste par rapport à l’histoire.
C’est aussi plus proche de la signature anglaise d’origine : « be careful what you wish for » / « fais attention à ce que tu souhaites/désires ». Il y a une composante d’individualité et de responsabilité personnelles ici. Star (l’étoile toute mimi) n’est pas un vœu random, c’est LE vœu d’Asha qui a prit vie pour elle, c’est SA bonne étoile. (CQFD)
SYNOPSIS :
C’est l’histoire d’Asha, très attachée à sa ville Rosas, qui souhaite devenir l’apprentie du Roi & Magicien Magnifico, grand conservateur des vœux, avant de réaliser que le poste n’était pas forcément fait pour elle (conflit de valeurs, ça ne pardonne pas les conflits de valeurs en stress-défense), aussi plutôt que de confier son rêve à Magnifico, elle va l’adresser à une étoile qui va prendre vie (Star), apporter la magie dans la nature & aider Asha à tisser ses rêves et libérer-délivrer les rêves de ses concitoyens.
(Wouah, c’est bon tu peux respirer ! A celleux qui disent que le scénario de WISH tient sur on post-it : il m’a fallu trois bonnes lignes quand même 😅)
Mais parce qu’une image vaut mille mots, et encore plus quand les images bougent (ce qui est au fond LA magie de Disney), voici la bande annonce :
Wish, la bande-annonce française officielle, © 2023 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved
Alors je ne vais pas REfaire l’analyse de la bande-annonce, elle est dans la vidéo, mais voici quelques éléments-clés illustrés (avec la description avant le visuel ici, pour mettre le partage en contexte) :
Asha n’est pas parfaite, elle est à la bourre, sans filtre, et elle stresse même avant son entretien !
(comme tout le monde en fait, enfin celleux qui n’utilisent pas la TPV)
Magnifico est très imbu de sa personne, et assez insupportable…
J’émets donc l’hypothèse que sa reine est soi autiste (avec son casque anti-bullshit) et/ou membre du Bene Gesserit,
l’organisation féminine secrète de Frank Herbert dans Dune (entre les films de Villeneuve et la série qui is coming elles vont sortir de l’ombre).
Asha est fascinée par les vœux des habitants de Rosas, mais frustrée de découvrir que la plupart
(et notamment celui de son grand-père) ne seront finalement jamais réalisés.
Asha va confier son vœu à une étoile, activant une magie à la beauté et aux couleurs très féminines
qui va intriguer et apeurer le Roi Magnifico, effrayé par cette énergie différente et si puissante
On retrouve de nombreuses symboliques de Disneu quand Asha libère-délivre la magie de son étoile :
les animaux qui parlent, les cristaux de Frozen, la spirale du Cœur de l’Océan de Vaina, l’étoile bien sûr ici, mais aussi les papillons d’Encanto :
Asha est une magicienne tisseuse, une magicienne qui unit et dépasse les éléments (dans la trilogie All Souls de Déborah Harkness),
et Star est son étoile, son rêve, sa magie, livrée à une pelote de laine magique, qui va même tisser l’étoile de ses rêves :
Alors l’étoile c’est LA clé du film, c’est ça ?
Nope. Trop simpliste, même si ce nouveau Disney est très premier degré.
La clé est DANS l’étoile :
Et donc, quelle est l’étoile dans ton cœur, TON étoile ?
Quelle est l’étoile dans ton cœur ?
Quelle est ce souhait qui te met des étoiles dans les yeux ?
Ce désire qui te motive et t’anime ?
Ta magie, ton talent, ton Ikigai ?
Allons à sa rencontre dans l’analyse de WISH, à haute teneur garantie en clés de lecture efferveScientes 😀 !
WISH, une analyse polyvagAlchimique
Alors je ne vais pas reprendre toute la vidéo, tu n’as pas besoin d’un roman en plus de cette vidéo qui a encore une fois un format masterclass, mais pour t’éviter de regarder ou revoir l’ensemble de la vidéos, je t’ai fais des visuels avec les idées clés 🙂 (de rien*)
*D’ailleurs pour les journalistes, blogueurs, critiques et autres vulgarisateurs vous pouvez réutiliser les visuels dans vos contenus sans les modifier et en gardant la source (EfferveScience), avec un lien vers cet article ou mon site, merci 🙂
Déjà LA réponse à LA question : quelle est TON étoile ?
La réponse est en toi.
(oui je sais facile…)
Tu peux aussi le trouver dans une boule de cristal, à condition qu’elle contienne bien ton vœu.
Et ton vœu c’est l’étoile en toi, ton souhait, ton désir, ton… Ikigai :
Et ça tombe bien l’Ikigai est un de mes outils préférés, aussi si tu n’as pas encore trouvé le tien tu peux partir à sa recherche dans cet article (et/ou dans la -courte- vidéo ci-dessous) :
C’était à l’époque où je savais encore faire des vidéos courtes 😀 !
Pour la matrice et plus d’infos tu as l’article juste ici 😉
Ensuite j’ai proposé une relecture polyvagale des différents personnages de WISH, ainsi qu’un analyse transactionnelle d’Asha et de ses parts… ce qui fait un paquet de mots qui demandent un remise en contexte !
Pour l’analyse transactionnelle je te renvoie à mon article et sa vidéo d’analyse sur la Reine des Neiges, et pour la Théorie PolyVagale, mon intérêt spécifique du moment (enfin depuis 6 ans quand même), tu peux aller voir cet article introductif, ou bien les bases actualisées ici, et pour tous et toutes je vais faire un petit rappel illustré ici aussi, histoire que tu puisses décoder mes triforces :
Pour les habitué.e.s de mes contenus, des mes articles, et/ou de mon livre : oui, j’ai changé les couleurs des états pour aller avec le code couleurs de WISH, ça fait bizarre je sais, mais ce sera plus parlant pour les nouveaux & nouvelles venu.e.s 😉
Donc la Théorie PolyVagale, ou TPV, kesako ?
La TPV est un modèle neurobiologique proposé par Stephen W. Porges et vulgarisé par Deb Dana qui propose que le nerf vague, principal nerf parasympathique (le frein de notre organisme), n’aurait pas une mais DEUX branches distinctes, chaque branche étant activée de façon automatique et adaptative en fonction du niveau de danger et/ou de sécurité capté inconsciemment par notre organisme (par un mécanisme inconscient nommé neuroception).
(Youhou, après le scénario de WISH j’ai fait la TPV résumée en 3 lignes ! Quelle vulgarisActrice !
Nous avons une trilogie d’états adaptatifs possibles, gérés automatiquement par le Système Nerveux Autonome :
- Quand nous sommes en sécurité nous activons la voie vagale ventral, branche dite nouvelle du nerf vague, la voie de l’amour, du lien, de la compassion, de la confiance, du flow et ici de la magie (c’est Star, mais ça aurait aussi pu être Valentino).
- Quand nous détectons un danger, une menace (intérieure, relationnelle ou environnementale) nous activons le système bien connu dit « sympathique », la mobilisation de l’action pour gérer un danger, qui se traduira par une réaction de lutte (base colère) ou de fuite (base peur). Notre Magnifico hypercontrôlant et tout vert il est dans le sympathique de lutte et de combat.
- Quand le danger dépasse nos ressources & capacités on va alors se figer, c’est le lapin tétanisé face aux phares d’une voiture, le vagal dorsal dit ancien, mais c’est aussi dans une moindre mesure nos conditionnements issus des vécus et traumas passés qui font qu’on va se murer dans un faux-self déconnecté du corps et de ses émotions. C’est Elsa dans La Reine des Neiges, mais c’est aussi ici la reine Amaya qui est ici très introvertie, presque effacée au début, et peut-être autiste ? (les autistes, dont je fais partie, ont un vagal dorsal dominant)
Donc si je reprends ma triforce avec les personnages de Wish, tels que décrits juste avant, ça donne ça :
Sauf qu’il y a en fait deux triades de personnages dans WISH, les personnages publics, les mieux développés et les plus visibles, et les proches d’Asha, certes beaucoup moins développés mais pourtant essentiels aussi (et c’est là que j’ai choisi de mettre Valentino, la chèvre amie d’Asha), et qui participent aussi à ses parts transactionnelles (à droite) :
Et en parlant des parts d’Asha, NON le groupe d’amis n’a rien de random et de téléporté dans l’histoire, il n’est pas là pour rien.
Certes tous les personnages ne sont pas également développés, ce n’est pas Encanto, mais ceux qui ont un rôle actif dans l’Internal Family System d’Asha (ou Système Familial Intérieur de Richard Schwartz – voir l’interview d’Art-Mella sur le sujet) ont au moins un nom connu et un rôle avec un minimum de texte.
ET le nombre et les couleurs des amis d’Asha ne sont pas un hasard : ce sont… les nains de Blanche Neige 😀 ! (si si, regarde les codes couleurs et les noms anglais)
Dahlia, la meilleure amie d’Asha, est Prof, et a le rôle du self adulte au début du film, avant qu’Asha ne chemine pour reprendre le rôle, quant à Simon il est à la fois part exilée blessée ET part Pompier ET en quête identitaire. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler l’intrigue, mais voici un schéma qui pourrait t’éclairer (c’est la version où Asha a repris le rôle de Self et Dahlia celui de la part protectrice Manager, donc milieu-fin du film) :
Quant à Magnifico, il n’est pas LE méchant tout noir qu’on peut avoir dans les anciens Disney plus binaires, il est plus nuancé et ambigu que ça. Déjà au lieu d’être noir il est vert (ce qui m’attriste un peu, grande inconditionnelle du vert que je suis), et il a à l’origine de bonnes intentions de protection et de réalisation des vœux de Rosas, plutôt louables. Si tu écoutes ses deux premières chansons, que ce soit en français ou en anglais, elles ne sont pas DU TOUT dans la même énergie, et pour cause : ce ne sont pas le même état.
- « At all costs » / « Ma promesse » c’est le Magnifico adulte responsable qui veut protéger les vœux et servir son peuple en Vagal Ventral
- « This Is The Thanks I Get?! » / « Ma récompense » c’est le Malefico clivant et contrôlant qui se pose en posture de sacrifié et attend la reconnaissance de son peuple : du pur sympathique.
D’ailleurs sans détailler la back-story de Magnifico on apprend qu’il a vécu une blessure de trahison, blessure qui se traduit selon Lise Bourbeau par un masque de contrôlant, et il correspond bien au personnage, sans compter sa posture et son Alchimie qui sont très très masculines, même si pas sur les couleurs habituelles…
Asha va donc s’éloigner de l’énergie toxique de Magnifico/Malefico et « assainir » ses parts transactionnelles avec Amaya en figure parentale protectrice, Dahlia en adulte et Star + Valentino pour se reconnecter à ses parts enfants (Enfant libre avec Star, Petit professeurs avec Valentino).
Et oui, il ne reste que des femmes et des enfants (rappelons qu’Asha veut AUSSI dire « femme »), ce qui fait fortement penser à l’Alchimie, dont on dit qu’elle est un travail de femme(s) et un jeu d’enfant(s) :
Et oui la cuisine est aussi une Alchimie, la nourriture ayant un rôle social et sécurisant dès le petit bébé qui tête sa maman ou prend son biberon, tissant un lien d’attachement sécurisé. Ce n’est clairement pas pour rien que le peuple de Rosas « mange » (littéralement) son souverain, en plus de l’admirer et de le vénérer : ça participe à faire acception une situation qui est au fond plutôt délétère… (voir le court métrage Bao pour explorer le lien social et même familial de l’alimentation).
On a ici une Alchimie féminine et infantile : Asha réalise le Grand Œuvre selon la Voie Royale, en elle, elle se transmute elle-même pour révéler et réveiller sa lumière et sa magie, quand Malefico (ça lui va mieux) va œuvrer sur le chemin plus sombre où il va jouer avec ses congénères et ne pas hésiter à détruire des vœux (et leurs propriétaires, indirectement) pour explorer sa magie noire (qui est en fait verte, en vert et contre tous).
Quant à celleux qui ne voudraient vraiment pas voir le nouveau Disney, et qui se forcent à aller le voir pour faire plaisir à leur(s) enfant(s), imaginez que Magnifico est en fait Dr Strange, le Dr Strange du premier Dr Strange, celui où il est encore plein de certitudes et d’arrogance, mais aussi plein de doutes face à la magie aussi… Et pour coller encore plus près à l’intrigue de Wish, tu peux te dire que « Wish » est la version Disney pour enfant du Dr Strange dans le multiverse of madness, celui où Dr Strange est en ventral, Wanda / Scarlet Witch en sympathique et où America Chavez fait de la figuration en dorsal, et tu me diras ce que tu as pensé de cette clé de lecture 😉
Voilà qui clôt mon analyse de Wish, qui j’espère t’aura convaincu que NON, le scénario quand on prend de le creuser un peu ne tient pas sur un post-it !
Mais Wish n’est pas que le dernier Disney, c’est LE Disney des 100 ans, celui que le studio préparerait depuis un siècle… ce qui semble beaucoup, mais depuis les derniers Disney en tout cas oui certainement.
C’est parti pour une petite remise en perspective 🌟 !
WISH dans le Multiverse Disney
Maintenant que tu versé.e à la logique des triforces polyvagales pour positionner les personnages entre eux je vais rapidement balayer l’historique des derniers Disney, notamment ceux cités dans la bande annonce de WISH, pour mettre un peu plus en lumière combien WISH n’est pas ce pétard mouillé que semblent voir les premières critiques mais bien la suite logique des derniers Disney, dans une version certes plus simpliste que les précédentes histoires, mais c’est peut-être précisément son intention : inclusif & accessible ?
En fait je vois Wish comme le « Just look up » de Disney, avec le côté très accessible limite caricatural de « Dont look up » d’Adam Mc Kay, cette fable qui a suffisamment touché les egos pour faire réagir, bien plus par le déni que par la remise en question hélas, mais on ne pouvait juste pas rater le message, quand The Big Short était plus hermétique/dorsal et Vice plus confidentiel mais violent/sympathique :
Est-ce que Don’t Look Up était plus décevant que les autres ? Pas pour moi, les 3 ont le même génie, celui de Mc Kay, comme les Disney ont la même magie, celle du studio aux grandes oreilles. Ils n’ont juste pas la même cible, pas le même niveau de profondeur… Oui, Wish est un peu téléphoné, mais au moins on peut difficilement passer à côté, même si j’ai vu peu de contenus sur le cœur dans l’étoile ou l’analyse IFS des personnages & les parts-nains d’Asha, ou, et on reparlera, sur la dynamique de thérapie familiale, ou plutôt ici sociétale, de Wish 🤯 (la TPV c’est encore trop confidentiel, c’est mon délire à moi, mais l’IFS n’était pas si cachée que ça, l’alchimie encore moins, et la terre-happy c’est quand même LE Captain Obvious des derniers Disney)
Bref, revenons à la source : WISH est le Disney des 100 ans.
Dans le Multivers Marvel c’est Asha qui tend ici vers l’expression de ses talents en vagal ventral, et fait écho non pas à Dr Strange (qui est ici dans sa version première sympathique et très arrogante qui correspond à Magnifico) mais à Wanda Vision, dans sa quête de je(u) au final très simple, celle d’une tranquilité épanouie et de maternité. Un joli happy endind de Princesse Disney, non ? Sauf qu’on est chez Marvel et pas chez les Bisounours, d’où le côte obscur de Scarlet Witch avec lequel Wanda doit s’harmoniser…
Mais revenons à Disney : les fils cités dans les bandes annonces sont La Reine des Neiges, Vaiana, Encanto, La Belle et la Bête, et Cendrillon (et le Roi Lion, mais ce sont des animaux je n’ai pas fait le parallèle ici – vous avez cependant le lien très direct avec les étoiles des vœux et des ancêtres). Remis en triforce dans l’un et l’autre des multiverses ça donne ça :
Cendrillon les cendres, la princesse devenue servante, qui va devoir révéler et réveiller sa nature de princesse en trouvant prince & chaussure à son pied… plutôt passif comme rôle, et très très assisté :
On pourra aussi regretter ici le côté très « apparat » de l’image de la princesse, de la robe qui brille aux chassures qui n’ont pas l’air si confortables en passant bien sûr par LE Prince, et le vieux roi patriarche qui prend la future Princesse pour un utérus sur pattes……….. #TeamPatriarchat
Mais heureusement vient ensuite notre prochaine référence, LA première héroïne Disney intellectuelle ! (qu’ils ont appelé « Belle », il ne faut pas non plus TROP changer d’un coup 😅)
Belle va remonter elle-même l’échelle de ses états de la Théorie PolyVagale, du dorsal enfermé dans les livres à sa relation amoureuse avec la Bête, au-delà du miroir et des apparences (quant la Bête devra elle aussi remonter du sympathique à la connexion avec la Belle en vagal ventral : deux quêtes parallèles, chacun sa part du travail).
Le but du je(u) ici : associer les contraires, voir au-delà des apparences, voir que la beauté est partout (comme la magie est aussi partout dans WISH), mais aussi voir au-delà de la magie, l’âme-agit… Le tout dans des petites ballerines qui ne font pas mal aux pieds #moijedisça
Et justement associer les contraires c’est LE challenge de La Reine des Neiges premier opus, avec Elsa qui va devoir libérer-délivrer ses talents, mais aussi reconnecter avec sa sœur Anna et son enfant intérieur Olaf, dans une symbiose transactionnelle :
Ou si tu préfères une version animée, et que tu as survécu à mon heure et demie de masterclass sur WISH et le multiverse Disney :
Celle-là fait juste une heure, et tu peux l’approfondir ici 😉
Le point commun des derniers Disney, depuis Rayponce & Brave : des héroïnes qui vont devoir trouver elle-même et accomplir leur mission, révéler leur talent, leur magie, leur Ikigai, et trouver leurs règles du Je(u). Et ça passer par être à l’écoute de soi, de ses valeurs, émotions, envies et besoins, au-delà des apparences et des injonctions.
Les nouvelles héroïnes Disney vivent LEUR quête du héros, ou de l’héroïne ici, elles tombent la cape et doivent trouver LEUR cap, qui passe bien souvent par réharmoniser un présent dissonant, une quête dans la subtilité et la féminité du power du matriarchat ✨
Il y a une quête certes, mais elle consiste plus à élargir une zone de confort pour rendre confortable une situation inconfortable et dissonante, et faire coïncider zone de confort et zone de génie, pour que nos héroïnes expriment leurs talents et leur (haut) potentiel sur un terrain de je(u) épanouissant et écologique :
Trouver sa mission et réveiller sa magie passe par la quête de l’Ikigai, dans sa globalité : pas juste la mission de vie, l’idée est que nos princesses sortent du sacrifice et soient enfin rémunérées à leur juste valeur, et soient reconnues dans leurs passions et talents, afin de remplir TOUT leurs besoins, des besoins physiologiques à l’accomplissement, sans plus se con-former et se suradapter pour rentrer dans le moule de l’appartenance à une communauté dissonante.
De rien. Tu me dois quelques années de terre-happy là 😉
Mais tu peux me soutenir en explorant mon livre, en vivant la grande quête de je(u) POWER, ou en tombant la cape avec « Faux-self & quête de je(u) » (fin de l’intermède publicité)
Nous aurions pu nous arrêter là dans l’analyse, mais ce serait oublier l’éléphant dans la pièce, ou plutôt le mamouth dans la glace depuis Frozen 2 / La Reine des Neiges 2 : la quête transgénérationnelle.
Ce n’est pas un sujet que je maîtrise ni ne pratique mais il est assez évident que depuis La Reine des Neiges 2 nos héroïnes vont certes percevoir l’appel de leur quête à travers les dissonances au présent, mais devront résoudre leur histoire dans le passé (ou leur sac de nœuds, pour faire écho à la pelote de laine de Star) , chacune à leur niveau.
- Elsa reçoit l’appel du passé et de ses ancêtres, elle devra avec Anna réparer le lien avec les natifs de sa région, qui ont été trahis, et la nature exploitée.
Un bon gros trauma racial, sociétal et environnemental où elle va devoir dompter tous les éléments, et notamment tous les états de l’eau (on passera sur la sponsorisation par Benveniste et Montagnier, les expériences sur la mémoire de l’eau n’ayant pas été reproduites à ce jour).
Gros challenge pour Elsa, qui va aider Anna à reconnecter à ses parts adulte & parent, quand Elsa reconnectera à ses ancêtres au risque de tuer de nouveau la part enfant en elle (incarnée par Olaf). Chacune prenant ensuite les responsabilités qui ne sont pas celles prévues par les parents : Elsa la nature, Anna le royaume. Leur quête, leurs talents, leurs appels, leurs rêgles du je(u). - Vaiana va devoir sauver son île en reconnectant à l’héritage de ses ancêtres explorateurs pour ramener le Coeur de l’Océan à Te Fiti (on en reparle juste après), réconciliant terre et mer, roche et vent (ça c’est Maui), masculin & féminin (rien que ça)
- Mirabel dans Encanto devra réparer la magie de sa maison la Casita ET de sa famille, les Madriguals, tout en révélant aussi la magie en soi.
- Asha quant à elle devra agir à l’échelle de la ville de Rosas pour rendre à chacun ses voeux et leur apprendre à reconnecter à l’étoile en eux
On est quand même loin du chevalier qui sauve la princesse de son dragon pour la transformer en poule pondeuse mère au foyer, non ?! Respect mesdames !
Et donc Vaiana (ou Moana en anglais, pour avoir le symbole du cœur de l’océan dans son nom) : comme dans la Belle & la Bête on va avoir de quêtes du héros parallèles, Vaiana à l’échelle de sa tribu et Maui à l’échelle de sa vie et de ses erreurs, puisque c’est LUI qui a volé à l’origine le cœur de l’océan (oui, juste lui #notallmen), détruisant l’harmonie terrestre féminine et initiant le grand burn-out environnemental et sociétal dont les habitants de l’île du Chef Tui et de Vaiana ont commencé à percevoir les dissonances.
J’ai re-re-regardé Vaiana en rédigeant l’article, le pendant dorsal du Chef Tui c’est bien plus le cochon Pua que le crabe Tamatoa, j’ai rectifié ici 😉
En rendant à Te Ka son cœur, Vaiana/Moana va soigner cette version masculine enragée & burn-outée qui combat dans la force & guérir la pauvre Te Fiti étouffée dans cette masculinité toxique étouffante en lui rendant son coeur, son corps, son âme, son féminin sacré, rectifiant son énergie, son harmonie, et l’autorisant à enfin se reposer en paix, dans sérénité souveraine.
D’ailleurs vous aviez remarqué que la voix française d’Asha s’appelle Océane ? Plutôt classe et à propos, non ?
Avec Encanto nous ne sommes plus dans la dynamique polyvagAlchimique mais dans une véritable constellation familiale (comme le dit la chanson : « nous sommes une famille, une grande constellation »). On revient ici au modèle de l’Internal Family System de Richard Schwartz avec la libération de Bruno, part blessée (pas si) exilée que la famille fait tout pour oublier.
Sauf que Bruno, comme Simon dans Wish, n’est pas QUE la part blessée, c’est aussi le protecteur Pompier, celui qui a répare avec Mirabel les failles de la Casita, quand Mirabel devrai elle révéler les failles de la famille, dans un grand jeu de rôle format constellation avec là encore les magnifiques musiques de Lin-Manuel Miranda (qui a aussi œuvré sur Vaiana) :
Au niveau de la thérapie familiale Mirabel devra faire sa transmutation de chenille à papillon (les chansons en espagnol, la langue de ses racines, donnent les réponses 😉 ) : en plus de ses lunettes qui lui permettent de voir la magie chez les autres, et leurs failles aussi, elle devra réparer le miroir de Bruno pour y voir la magie en elle, et transmuter les failles du passé en passant de chenille à papillon 🦋 (son symbole c’est le papillon, Elsa le diamant, Vaiana la spirale, et Asha l’étoile)
A un niveau plus direct et plus premier degré il y a aussi une critique des messages contraignants et injonctions de SuperFormance et de SuperFection (celles que j’ai dénoncées dans l’univers Star Wars ici) : nous avons littéralement les incarnations de avec Luisa / SuperCosto / Sois forte et Isabella / SuperFection / Sois parfaite, l’une devant relâcher la pression, et l’autre mettre enfin ses couleurs et nuances dans son apparence, en révélant ses talents plutôt qu’en les étouffant pour faire plaisir à la famille.
Abuela Alma reprend son rôle d’Ame de la maison, gardienne de la bougie, du « miracle », sans plus avoir à échanger ce « miracle » contre une dynamique sacrificielle et de contribution qu’elle impose à toute la famille, mettant leurs dons et talents au service des autres, quand ils devraient là aussi servir à remplir l’intégralité de leur pyramide des besoins, des besoins physiologiques à l’accomplissement, et pas JUSTE l’appartenance. Pour réaliser sa complétude elle devra réintégrer Bruno (rétablir la trilogie) et voir elle aussi la magie dans Mirabel, « celle qui voit la beauté », Mira-Bella, des lunettes au miroir, de la chenille au papillon (et toujours avec des espadrilles 😉 )
Et la boucle et boucler, avec ce message, cette injonction qui n’en est plus une, mais sonne comme une libération, une autorisation stress-défense :
STOP A LA PRESSION, AUX SACRIFICES, AUX INJONCTIONS.
OBJECTIF JE(U) !
Un message qui correspond à tous les derniers Disney depuis Raiponce, et qui se retrouve encore ici dans cet « épisode-legacy »… but what is a legacy ?
Un petit clin d’œil à deux des artisans Disney, chacun dans leur rôle particulier : Lin-Manuel Miranda le chef d’orchestre et compositeur, qui donne son « la » à Vaiana et Encanto, mais pousse aussi la chansonnette dans Mary Poppins returns ET nous donne les clés de la polyvagAlchemie du monde dans Hamilton (ce n’est certainement pas un hasard s’il se retrouve sur Dysney+), et qui n’est étonnamment pas complètement étranger à Wish avec Ariana DeBose, aka « The Bullet » dans Hamilton, qui prête sa voix à Asha : from asches du life, de la mort à la vie.
Et pour les fans de Firefly notre ami Alan Tudyk qui n’en finit plus de doubler des Disney s’offre ici un gros level up dans l’importance et les dialogues avec Valentino (mais vraiment gros, c’est lui qui doublait Hei-Hei, l’espèce de Galineta décérébrée de Vaiana) : son cheminement dans les derniers Disney n’est peut-être pas si anecdotique…
Les deux participent à donner saveur & couleurs à notre symphonique Disney, the greatest symphony in harmony, ce que j’appelle la « polyvagAlchemy »,
Mon grand œuvre n’est je pense pas étranger aux intentions de Monsieur Walt Disney, celui qui a illustré la musique avec Fantasia, a fait parler la nature, danser la musique et changer les mots : c’est ce que j’appelle la « polyvagAlchimie », ma vision, ma mission. Mon rêve bleu, ou plutôt vert (l’infini & au-delà bien sûr) c’est d’infuser & diffuser la Théorie PolyVagale pour ramener l’harmonie dans ce monde, intérieure déjà, et collective ensuite 🎶💎💓
Sortir de la neurosymphonie cacophonique de la SURvie pour aller vers l’harmonisation, la syntonisation, la magie collaborative, nos étoiles intérieures 🌟
Et s’il y a plein de techniques et d’outils pour retrouver son équilibre, son harmonie, la clé de lecture de la Théorie PolyVagale est un moyen d’entendre si on est dans l’insécurité binaire dissonante (bien/mal, blanc/noir) ou la sécurité ternaire et harmonieuse, de détecter si notre zone de « confort » en est bien une, ou s’il y a des dissonances à rectifier, à harmoniser. Une grande symphonie où chacun devra trouver sa note à soi, sa nuance, son ton, son diapason, son étoile, sa mélodie du bonheur 🔑🎼💞
Et ça commence avec soi, son étoile, reconnecter à sa magie dans l’amour & la bienveillance, des lunettes aux miroirs, du diapason sociétal à notre harmonie intérieure (et vice-versa).
Et oui il y a encore un gros travail pour harmoniser tout ça, mais nous avons chacun notre part(ition) à jouer, notre fantaisie, notre talent, notre magie, notre flow.
Et si on jouait à s’accorder, à s’écouter, à s’entendre, vraiment, et à jouer ensemble au lieu de s’entre-tuer 🥰🖖💞 ?
Et oui c’est une conclusion digne d’une Miss France, mais nous sommes chez Mickey après tout, notre apprenti magicien qui dessine la magie et tisse l’harmonie, et nous avons tous le droit de devenir les héroïnes de nos quête de je(u), toi, moi, nous, et surtout toi qui m’a lue jusque là 😀 !!
Conjuguons nos étincelles, accordons nos violons, objectif harmonisation, objectif acceptation, objectif collaboration. Objectif Je(u) ✨🖖🌟
Sandra Boré, vulgarisActrice 🤓
Guerrière, Phénix & Messagère ✨
*May your wish come true : que ton vœu/souhait se réalise (devienne réalité)
Bravo pour l’article, je te découvre… La théorie polyvagale m’intéresse beaucoup, surtout en lien avec la respiration qui nous redonne du pouvoir.
Dans l’article, quelque chose me fait tilt : j’ai visionné il y a quelques jours le film d’Oleg de Normandie qui fait du décryptage à sa manière et qui évoque grandement les trois triangles de ta vision Ikigai
https://youtu.be/3NNnLOhYQj8?si=eyfx5XhwNoi137Sz
En tout cas, super bravo et belle fin d’année à toi !!
Tekla
Merci beaucoup Tekla pour ce documentaire fascinant, justement je bosse sur un autre projet sur la TPV où j’amènerai la triforce vers un pentacle, ce sera « la quintessence de la stress-défense », parce qu’en vrai avec les combos d’états la clé est 5 et non 3, même si les deux sont très liés 🙂 Mais oui le potentiel est énorme, et passionnant !
Très belle fin d’année également !!
Sandra A récemment posté Quantum Way : la voie francophone de la TPV