Il est une question récurrente dans la sensibilisAction au burn-out : quel est le profil type ?
Est-ce qu’il existe une fiche perso du burn-outé ?
Une checklist pour savoir si je suis « à risque » ou pas ?
Alors : oui et non.
Il y a des signes qui reviennent souvent, comme la tendance au surinvestissement ou le costume de SuperFection.
C’est comme WonderWoman, ça a l’air classe mais en dehors des Comics ce n’est pas tenable à long terme…
Il y a des situations à risque aussi, comme le manque de sens au travail ou les vampires énergétiques (un aperçu dans cet article).
MAIS n’oublions pas que tu es ton Maître du Je(u) : il n’y a pas de fatalité.
Tu as toujours la possibilité de reprendre les manettes et freiner à temps.
C’est tout l’intérêt de la sensibilisAction 😉
Cela dit, pour certains profils il est parfois difficile de freiner à temps.
Voire de freiner tout court…
Ces cerveaux efferveScients que rien ne peut arrêter.
Un profil que je connais bien, pour l’avoir expérimenté…
Alors à la question « existe-t-il un profil à risque de burn-out ? », sans parler de fatalité, je retiendrais un profil en particulier.
Une particularité qui en est de moins en moins une dans cette quête contre le burn-out : la zébritude.
Un costume rayé difficile à porter dans la jungle du travail…
EfferveScience au pays des Zèbres
Zèbre, c’est le terme tout mignon et tout rayé que propose Jeanne Siaud-Facchin pour parler des « surdoués » ou « Hauts Potentiels » (dans son livre Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué).
Le zèbre, seul équidé que l’homme ne peut pas apprivoiser, et qui se distingue par ses rayures, des rayures très personnelles : il n’existe pas deux zèbres ayant les mêmes rayures.
Différents, mais uniques 🙂
Alors déjà mise au point : non, nous ne sommes pas « sur-doués ». Je n’aime pas du tout ce terme.
Nous sommes câblés différemment.
Câblés pour apprendre, et connecter les idées, en arborescence (ça c’est bien, c’est efferveScient).
Mais sans filtre (c’est plus dur).
J’aime dire que penser en mode zébré c’est capter en permanence toutes les infos qui nous entourent, sur une connexion Fibre, mais sans parefeu.
C’est-à-dire qu’on est sans cesse assaillis de stimuli.
Comme un spamming permanent et sans bouton pause.
Ou chaque nouvelle info génère une nouvelle idée, ou une question.
Très envahissant.
Et vite épuisant.
Encore plus quand on essaie de le cacher… ou qu’on l’ignore…
Le masque (épuisant) de la normalité
Difficile de parler de zébritude sans parler de faux-self.
Le faux-self, c’est un « masque de normalité » que les zèbres vont se créer pour cacher leur rayures.
Très souvent à l’insu de leur plein gré, parce que les rayures n’auront pas été détectées.
Concrètement, c’est chercher à se caler sur les rythme des autres, pour paraître « normal ».
Un peu comme rouler avec le frein à main en permanence : c’est super fatiguant, pas efficace niveau productivité, et pas bon pour la mécanique.
Une « habitude » qui nous vient souvent de l’école, un mécanisme de défense presque : paraître normal.
Casser l’image de l’intello, gommer le décalage, essayer de s’intégrer, autant de raisons pour s’effacer.
Avec un énorme effet secondaire : l’ennui.
Parce que le décalage est toujours là.
Parce que nos cerveaux fonctionnent vite, très vite.
Les conclusions arrivent déjà quand nos collègues sont en phase réflexion.
Et nos idées sont souvent beaucoup plus vastes que le problème d’origine…
Jeanne Siaud-Facchin parle de « faille spatio-temporelle » : l’univers sinon rien !
Comme le Doctor dans son Tardis, le zèbre a une vision intemporelle et universelle des problèmes, une vision globale.
C’est passionnant, stimulant, mais en entreprise comme à l’école, à part dans certaines structures collaborActives, c’est mal accueilli… alors on se tait. Et on attend. Et on continue de s’ennuyer…
C’est comme ça qu’on retrouve des zèbres qui vont finir par s’épuiser d’ennui : bienvenue au pays du bore-out.
Alors bien sûr parfois c’est trop dur de garder ses idées, trop d’enthousiasme, trop d’envie de contribuer, ou simplement trop d’envie d’avancer (et que les réunions se terminent !) 😉
Ou comment aller au devant d’une trilogie de problèmes :
- Si tu donnes ton avis en dehors de ton champ de compétences c’est mal vu : pour qui tu te prends ?
- Si en plus tu empiètes sur le territoire d’un collègue il risque de mal le prendre, façon menace, agression ou remise en question
- Et quand bien même ton idée (géniale) plairait, tu risques de la voir se réaliser, et surtout la gérer…
Le dernier point peut sembler positif, et pourtant… Nombreux sont les zèbres qui se retrouvent à porter les idées qu’ils ont lancées, d’autant que les zèbres ont un syndrome de l’imposteur tenace qui les pousse à en faire plus, comme pour s’excuser que ce soit facile…
Il faut être honnête : c’est extrêmement stimulant de voir grandir ses idées, en plus ça ajoute une dose de nouveauté à nos postes, avec de nouvelles choses à apprendre, de nouveaux challenges pour relancer notre motivation. Un vrai remède anti-ennui contre le bore-out !
C’est comme ça qu’au cours de mes différents postes j’ai appris énormément de choses : nouvelles compétences, nouvelles techniques, nouveaux outils…
Oui, MAIS : pour chacun de mes postes, j’ai finis avec 2 à 4 postes à gérer, et c’est humainement impossible.
Bienvenue de l’autre côté du miroir : le pays du burn-out.
Zèbres VS burn-out : l’hécatombe
Ça semble cynique dit comme ça, mais j’ai cette impression que les zèbres naviguent en étroit équilibre entre le bore-out d’une fausse normalité d’un côté, et le burn-out d’un excès de compétences et d’adaptabilité mal gérées de l’autre.
La tendance est tenace, latente, omniprésente dans les communautés de zèbres et de burn-outés :
Les zèbres semblent massivement victimes de l’épidémie de burn-out.
Alors : non, je n’ai pas de chiffres.
Le burn-out non plus à vrai dire, c’est un des problèmes de ce syndrome qui n’est pas une pathologie reconnue…
C’est une question que je pose très souvent dans mes interventions de sensibilisAction ou dans les groupes de zèbres, et à chaque fois que j’ai l’occasion d’échanger avec un expert en douance.
C’est aussi un témoignage récurrent sur la prise de conscience d’une zébritude tardive.
Beaucoup d’adultes à l’époque de Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué (2008) mettaient la lumière sur leurs rayures en découvrant celles de leur(s) enfant(s).
Aujourd’hui c’est encore le cas bien sûr, mais on trouve aussi un nombre conséquent d’adultes chez qui le burn-out a initié la prise de conscience de leur particularité.
Et pour avoir comme tous les zèbres un détecteur à rayures, je croise énormément de profils rayés dans les victimes que je rencontre en réel ou en virtuel, que ce soit dans le groupe des Maîtres du Je(u) ou d’autres communautés.
Étrangement (ou pas), mes coachés aussi se révèlent bien souvent zébrés 😉
Attention, je ne suis pas en train de dire que le pays des burn-outés est exclusivement peuplé de zèbres. C’est faux.
Mais il semble que quand une vague de burn-out touche une entreprise, les premiers à tomber sont mes confrères zébrés…
Les zèbres, indicateurs de souffrance
La tendance ressort auprès des coachs et thérapeutes spécialisés dans la douance, de certains articles et ouvrages sur la douance, on trouve quelques publications anglophones sur le sujet, des études et mémoires sont en cours, le Festival Eklore a superbement abordé le sujet des zAtypiques en entreprise, les recruteurs spécialisés en profils atypiques l’évoquent : les « surdoués » sont parmi les premiers contaminés par l’épidémie de Working Dead.
Pourquoi ?
Parce que nous sommes des détecteurs de tensions.
Des indicateurs de souffrance.
Des canaris.
Comme ceux qu’on envoyait dans les mines pour détecter les coups de grisou dans les mines, ce moment où la tension monte juste avant l’explosion.
Cette image est tellement juste, tellement révélatrice de ce qui se passe en entreprise.
Avec nos antennes efferveScientes et sans filtre, nous captons les tensions et analysons les problèmes en permanence, souvent en avance, et toujours de façon exacerbée. C’est vite épuisant.
Prends ton smartphone. Le modèle grand écran. Et met l’intensité à fond.
Tu verras combien la batterie va souffrir pour tenir le rythme…
De moi, à retrouver dans mon compte-rendu du Festival Eklore 😉
Une SuperSensibilité qui a aussi du bon, mais qui peut vite nous dépasser…
Si les rayures étaient un costume, il aurait une cape
Dans chaque zèbre sommeille un Super-Héros qui veut changer le monde 🙂
Avec notre câblage arborescent, chaque idée en entraîne une autre, l’inspiration est sans fin.
Avec bien plus de questions que de réponses, mais toujours cette volonté profonde d’améliorer les choses.
Comme je l’expliquais dans ma première virée au pays de la zébritude, celle où je partageais mon expérience, les zèbres ont dans l’entreprise une nouvelle liberté et cette envie d’être utiles.
Que ce soient des zèbres identifiés, tendance idéalistes qui veulent mettre à profit leurs super-pouvoirs, ou ceux qui s’ignorent encore mais sont titillés par cette sensation de savoir comment mieux faire, les zèbres sont des innovateurs qui foncent à 142 à l’heure ! (ou 88 miles pour la référence back-to-the-futuresque)
Il leur manque juste des freins ! Un filtre, cette notion de limites qui leur permettrait de se préserver…
Le bouton « stop » dont les zébrés rêvent, ou au moins « pause », pour ne pas exploser en vol…
Parce que les capes c’est dangereux chez les Super-Héros…
Surtout que la plupart des zèbres avancent masqués, ne l’oublions pas, et jongler entre notre costume de sauveur et notre masque de normalité demande une débauche d’énergie.
Le changement discret, la multitude de projets, les nouvelles missions, les incessantes questions, ce besoin viscéral d’apprendre, d’aider, sans se faire remarquer… le costume est dur à porter…
Des particularités à retrouver dans cette table ronde de l’Intelligence Day sur le burn-out que je recommande++ pour aller plus loin :
La conférence est longue, mais le sujet est vaste (et il reviendra sur EfferveScience, c’est certain) 😉
On y retrouve notamment Cécile Bost, identifiée zébrée à 42 ans (c’est tellement geek !), qui a étudié la Différence et souffrance de l’adulte surdoué, et dresse un portrait efferveScient de nos particularités en début de vidéo.
Pour résumer, sa fiche perso du zèbre en entreprise comporte une trilogie de caractéristiques :
- Intensité : agilité verbale, humour, grande curiosité, empathie, concentrAction, énergie, challenge, mais aussi cette hyperesthésie envahissante, et l’hypersensibilité associée au niveau émotionnel
- Complexité : intégration de toute information sous toutes ses formes, pensée divergente, esprit critique, créActivité, adaptAction, mais aussi exigence, intransigeance, souci de justice, risques d’éparpillement, d’ennui, de dépression
- Drive : c’est un peu notre énergie de vie, notre motivAction, le feu qui nous anime comme dirait Lyvia, qui nous amène toujours plus loin et attise cette envie de transmettre qui nous anime, avec pour le côté obcur le perfectionnisme, le doute, le manque de confiance en soi, le syndrome de l’imposteur, et une incapacité chronique à lâcher prise…
Là encore tout est question d’équilibre, notre trilogie est aussi et surtout une richesse, quand elle est bien dosée et ne bascule pas du côté obscur…
Mission : préservAction
Je le redis : il n’y a pas de fatalité.
Tu es ton Maître du Je(u).
Tu as toujours la possibilité de reprendre les manettes et freiner à temps.
Et oui, on peut apprendre à ralentir quand on est zébré, c’est plus dur, c’est mon plus grand combat, mais on peut !
Il y a des outils qui fonctionnent très bien pour mettre sur pause, comme les routines ninja, comme la cohérence cardiaque (qui peut être plus accessible pour un zèbre que la méditAction en première approche), comme la thérapie et le coaching pour apprendre à apprivoiser son cerveau efferveScient.
Avant ou même après le burn-out.
Mais avant ce serait tellement mieux…
Car pour rester dans la métaphore animalière, je cite Cécile Bost :
Le surdoué est un canari… mais c’est aussi un phoenix : il va pouvoir rebondir, se retrouver.
Cécile Bost, experte en zébritude
La plus grande force du zèbre, c’est l’adaptation !
Oui, le zèbre se reconstruit après un burn-out.
Et c’est ce message d’espoir qu’il faut garder en tête.
Les zèbres sont nombreux sur les chemins de la reconversion et de l’entrepreneuriat, j’en croise énormément.
On peut aussi revoir son rapport au travail pour repartir en entreprise en se préservant, parfois dans la même entreprise, parfois en changeant d’environnement pour repartir sur de nouvelles bases, mais un équilibre est possible !
Comme le dit si joliment Cécile :
C’est votre attitude et non pas vos aptitudes qui vont déterminer votre altitude.
Cécile Bost, experte en zébritude
Nos rayures sont une force, quand on sait en jouer, et qu’on oublie la cape aussi 😉
Toujours cette histoire de Maître du Je(u) : soi et le plaisir au cœur de la sensibilisAction.
Et ça s’apprend ! C’est mon combat, mon message.
De canari je suis devenue colibris.
Et à petits battements d’ailes, je porte cette sensibilisAction, pour aider mes amis zèbres à ne pas se brûler les ailes…
En savoir plus : faisons équipe !
Découvre mes accompagnements efferveScients & neuroScientigeek
Waow.. comme d’hab, cela me traverse de part en part, même dans les zones d’ombres ou cachées. Petite anecdote, bien synchrone. J’ai posé (véridique) LA question fatidique suivante à mon zèbre d’époux il y a exactement 2 jours : « que veux-tu dans ta vie ??? » En espérant pouvoir « aider », en tant que thérapeute aimante, épouse et pote de cet homme « à part ». Il a réfléchi longuement et m’a regardé, avec un regard fiévreux et une impression d’urgence et de « non-retour »… « Je veux TOUT » ! No more comment…. tout est dit. Merci mon amie, continuons veux-tu ? ….
Merci ma Zèbre, on a encore beaucoup à parcourir avec nos grandes ambitions mais le chemin est beau et motivant, on va mettre plus de rayures et d’efferveScience dans ce monde !
Cela me remémore une scène quand ma soeur (Coach) et ma mère (prof) m’avaient confronté à cette question lors d’un dîner en restaurant 2 ans auparavant,
» évoluer en tant que personne, vivre de belles choses avec de belles personnes » ce n’était pas exactement ce qu’elles attendaient^^. Je savais que leur question portait sur un autre plan, mais n’ayant pas la réponse j’ai répondu avec le coeur, vu que mon cerveau ne souhaitait pas trancher.
Bonjour,
Au bout de la route quand t’as plus de freins le zèbre peut il exploser dans la violence verbale physique. La douleur peut elle être la raison ou est ce que je suis un Putain de pervers.
Par pitié répondez moi même pour me dire que je à enfermer
Bonjour J et merci pour votre partage. Rassurez-vous quand on va au bout du stress et de l’épuisement un des signes est justement la déshumanisation ou dépersonnalisation (il y a désaccord sur le terme, j’ai choisi zombification).
L’organisme a accumulé tellement de stress que pour se protéger la personne va se couper de l’humanité de ses interlocuteurs, et pourra devenir agressif, cynique, ou dans un autre extrême prostré. Ce n’est pas de la perversion mais la manifestation d’un trop plein et une façon pour le corps de demander à être entendu, pour quitter ou au moins assainir une situation perçue comme trop stressante.
Je ne peux que vous recommander de consulter votre médecin qui saura vous conseiller, et si vous êtes salarié vous permettre de vous arrêter, ou bien de faire le point sur comment réduire les pressions de votre environnement actuel.
Plein de courage, prenez soin de vous, et rassurez-vous : aux extrêmes du stress on peut perdre le contrôle, c’est le signe qu’il faut se recentrer sur ses besoins et se ressourcer pour retrouver des interactions plus zen.
Je vous recommande cet article avec les signes caractéristiques du stress chronique, qui montrent comment le stress peut influencer sur votre comportement : https://effervescience.fr/20-signes-que-burnout-is-coming/
Bonjour SanBo,
Je me retrouve tellement dans ce que vous dites de la succession des phases de bore out / burn out….. J’ai fait un bore out fin de l’année passée. Bore out lié à la gestion foireuse d’une période de transition après l’abandon d’un projet par le management. Je suis revenue au boulot après trois mois d’arrêt maladie, sans réelle envie mais parce que si je ne revenais pas, je savais que je ne reprendrais jamais et les factures, elles, sont toujours à honorer. J’avais la peur au ventre. Il n’y a eu aucun grand changement de cadre. J’ai juste traversé le couloir pour me retrouver dans une autre équipe avec des tâches que je qualifierait de « no brain job »…. Mi-Août une semaine avant de reprendre le travail après mes congés d’été, les crises d’angoisses ont fait leur réapparition et c’est la rechute….. Aujourd’hui mon médecin et ma psy me parlent d’une réorientation de carrière…. Bien entendu c’est une question qui me trotte dans la tête depuis un moment déjà.Le plus dur c’est de franchir le pas, oser. J’ai eu quinze jour d’arrêt, et là j’ai repris le boulot, c’est très difficile. Je ne me sens plus bien ici, je ne trouve plus de sens à ce job. Je vous avoue que pour l’instant je me sens, professionnellement parlant, complètement perdue…. Entre le mal être au boulot, le projet qui n’a pas encore pris forme et la peur de se lancer dans l’inconnu….
Bonjour Lothil,
Merci beaucoup pour votre témoignage, ou je perçois les rayures autant dans le parcours que la souffrance qui y transparaît… Retrouver le sens est une question de survie pour nous les zèbres, du réajustement de poste à la reconversion l’éventail est large, tout un champ de possibles à explorer et une seule boussole : vos envies !
Mon exercice fétiche quand le sens n’est plus là : l’Ikigai, encore plus dans sa version revue que j’ai posté récemment > https://effervescience.fr/likigai-format-triforce-trouve-ton-pourquoi/
Je vous invite à y plonger, visualiser quel serait votre quête idéale, et c’est souvent une fois la destination révélée que l’énergie de s’élancer apparaît ! A votre rythme et sans forcer, et je serai ravie de vous accompagner vers cette nouvelle quête si vous le désirez 🙂
Prenez soin de vous, et n’hésitez pas à me partager les révélations de votre Ikigai 🙂
P.S: je ne l’ai pas précisé mais je suppose que c’était une évidence, je suis Zèbre bien sur….
Merci pour ce superbe article Sandra ! Tout est dit !
Bonjour,
Votre texte me parle beaucoup, en particulier à cause de la métaphore de la pédale de frein qui exprime plutôt bien ma dérive professionnelle ; j’ai tout tenté : contourner le mur, passer par dessus, passer en dessous, l’ignorer, l’affronter pleine dent, quand le crash arrive, c’est toujours avec l’impression de pleine vitesse, même quand ça paraît maîtrisé. Je me demande parfois si ce n’est pas du masochisme ?! En fait, tant qu’on est capable de s’adapter aux situations, aux autres, à l’environnement, tant qu’il y a de la motivation, de l’intérêt, une progression, ce genre d’obstacle n’existent pas – au mieux sert-il parfois même de moteur. Pendant des années, j’avais isolé le problème comme venant de mon ennui. Je ne l’avais jamais envisagé comme un burn/bore out. Faire une mise au point avec soi-même est effectivement une très bonne stratégie, mais cela demande d’en être conscient à toutes les étapes dans son travail et en particulier au moment où la pression monte ! Il me semble encore difficile de la distinguer de l’intérêt que suscite le travail. Une réelle gestion du stress, m’a, pour ma part, permis de rester au même poste, disons six mois de plus. C’est mieux, mais bonjour les dégâts ! Peut-on s’empêcher d’être à ce point passionné par son travail ? Comment ne pas distinguer ce fonctionnement d’un trouble bipolaire ? Voire même, allons y gaiement, d’un syndrome d’asperger ? LA réponse est aujourd’hui que je n’en sais rien…
Aujourd’hui, Pôle emploi me demande de réfléchir à un projet de reconversion ; sauf que je ne sais pas vers quel emploi me tourner. J’ai cumulé pas moins de 25 métiers différents dans 5 domaines d’activité différents. Mur à chaque fois. Dans chacun de ces emplois, j’ai montré rapidement des facilités (vous imaginez sans doute le regard de ceux qui ont mis parfois 25 ans à maitriser leur sujet alors que je ne vais pas seulement le maîtriser en, disons 6 mois (parfois moins, selon de quoi il s’agit), mais en plus l’élaguer et améliorer le savoir-faire de tous), mais il y a aussi des lacunes, en particulier dans la relation à l’autre, ce qui pose alors (comme vous le dites) le problème du syndrome de l’imposteur.
Ainsi, je pense que le mur n’est que l’obstacle de trop, dans la mesure où il nous confronte à nous-même, et notre singulière façon de voir les choses. Si vous avez trouvé un remède à ça, vous êtes fortiches, car pour ma part, je pagaye depuis pas mal d’année déjà avec des solutions qui marchent un temps, mais qui, bout du compte, ne marchent pas vraiment… Avant de tenter votre méthode, ne faudrait-il pas déjà débroussailler ce qui me caractérise la personnalité de chacun ?
au plaisir
Merci beaucoup Eric pour votre partage, je vous rejoins complètement cette quête est avant tout personnelle et commence par soi, que ce soit en accompagnement direct mais aussi en formation de groupe il n’y a jamais de solution toute faite mais une quête de soi, de ses particularités et de son mode de fonctionnement pour mieux déployer son haut potentiel sans s’épuiser.
Et non il n’es pas question d’empêcher la passion, au contraire, mais de lui donner un terrain de je(u) qui lui permette de s’exprimer sans être trop envahissante, tout du moins sans nous déconnecter du corps et de ses signaux d’alerte. Par la quête de ses mécanismes de préservation, par un réajustement du rapport au travail parfois, par le déploiement de projets annexes qui seront d’autres terrains d’expression où il y aura moins de collègues susceptibles d’être froissés, et par une reconnexion aux corps et ses signaux. La nuance entre la passion qui nous porte et nous motive suffisamment pour nous préserver du stress et ce moment où on bascule vers une hyperactivité un peu trop forcée est très subtil, surtout pour nos profils surinvestis et passionnés. J’utilise depuis peu, car c’est assez récent, la théorie polyvagale et ses 3 états qui sont des indicateurs immédiatement perceptibles de notre état intérieur : https://effervescience.fr/le-jeu-de-la-theorie-polyvagale/
Beaucoup plus immédiat à percevoir qu’un niveau de stres (même bien gérer, il faut 5 heures pour résorber 5 minutes de stress), la théorie polyvagale permet de percevoir ses états et leur microvariation permanente pour réajuster plus finement, et percevoir le basculement d’un mode « jeu » qui reste dans la confiance et le flow à un mode « sympathique » qui devient forcé et sera coûteux en énergie, quand le flow est lui ressourçant. Ce n’est qu’un outil parmi d’autres, mais il répond je trouve vraiment bien à cette quête de perception de soi pour des esprits parfois un peu trop cérébraux…
Prenez soin de vous, au plaisir d’échanger !
Mais qu’il est apaisant de se retrouver dans ces écrits, dans ces partages, dans ces vécus ! Ma culpabilité freinante fond à ces lectures, et il devient plus facile de voir le chemin pour se (re)trouver. Merci intensément !
Buffette, zèbre en burn out
Avec grand plaisir ! Le burn-out est aussi et surtout une invitation à tomber les masques et se (re)trouver, libérer son haut potentiel pour suivre son chemin loin des case prédéfinies et trop étroites, et c’est possible 😀 !
Bonjour,
Et merci pour ce texte (et ce site …) qui m’a apporté de la sérénité et de la confiance, confiance en mes qualités zébrées et confiance en un futur possible apaisé.
Effectivement, j’ai l’impression d’avoir pris un mur il y a quelques mois (avec son lot d’angoisse, de douleurs chroniques et d’incompréhension) sans avoir ne serait-ce qu’envisager de freiner à un moment donné , dans ma course effrénée à la créativité, au challenge, à la perfection …
Mais maintenant je comprends pourquoi, je comprends que mes rayures et surtout ma cape de superwomen (au travail mais aussi à la maison) ont fini par avoir raison de mon corps meurtri.
Le plus difficile pour moi, c’est de me retrouver dans un corps exténué mais toujours avec un cerveau en action permanente, il faut que j’apprenne à le ralentir … quelle ironie ! Grâce à vous, j’ai espoir de me reconstruire et de trouver mon tempo, mon moment pour repartir, peut-être vers autres choses.
Merci encore !
Une zébre en convalescence.
Un grand MERCI pour ce message, très heureuse d’avoir pu montrer qu’un après plus apaisé est possible, car oui il l’est.
Et je ne devrais peut-être pas dire ça en phase de convalescence mais ça peut être un boost d’espoir : je fonctionne finalement souvent à mon rythme d’avant niveau cérébral, par contre les pauses font partie intégrante de mon nouveau terrain de je(u), parce que le corps ne laisse plus passer les tentatives de sprint, mais c’est une belle écologie. Phases créActives intenses, phases de repos, le tout dans l’écoute et la bienveillance, et ça change tout 🙂
Beau cheminement vers plus de je(u) 🙂
Après un peu plus de 2 ans après mon burn out, une réorientation à été salvatrice.
Passer de 25 ans de salariat à l’entrepreunariat, je n’y aurait pas cru.
Et our tant, c’est ce qui m’a sauvé.
Aujourd’hui, je forme, je tutore, J’accompagne donc je réinvente, j’adapte, je crée pour chaque nouveau besoin.
Périodes de création alternées avec des périodes d’accompagnement et des moments de respiration, un rythme qui convient à mon cerveau de zèbre et une activité où mes travers de perfection, d’empathie et d’altruisme excessifs deviennent une qualité.
N’ayez pas peur du changement, une fois qu’on a saute dans le vide avec l’intuition que notre choix est le bon, c’est enfin la sensation de se sentir à sa place qui donne une grande satisfaction.
Merci beaucoup pour ce partage ! Pareil je ne retournerai en arrière pour rien au monde, avoir son propre terrain de je(u) à son rythme et sans porter les masques de suradaptation est un vrai bonheur, avec ce même ressenti d’être enfin à sa place 😀 !
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